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EMPLOI DE L'AIR CHAUFFÉ
facile, plus prompte ou plus complète dans l'intérieur des fourneaux. Le bois en nature,: dont l'emploi paraît avoir eu des avantages dans quelques hauts-fourneaux à fer de la Russie et même dans le fourneau de Pions, en Suisse, qui marche à l'air chaud., et où on l'a mélangé avec du charbon (i); n'a cependant pu fondre convenablement les minerais de fer qu'après que ce combustible a été desséché artificiellement; il faut remarquer en outre qu'on n'a fait usage que de bois résineux; et il n'est pas certain que les bois durs, tels que le chêne, donnasSent les mêmes résultats attendu que la carbonisation s'en opère plus dihicilement que celle des bois dont on a fait usage jusqu'ici, en Russie et ailleurs.
Tout cela confirme ce que montre d'ailleurs l'influence qu'ont sur l'allure des plus grands fourneaux le grillage plus ou moins avancé et l'humidité des minerais passés dans les charges celle du charbon ou du coke, et enfinla carbonisation plus ou moins complète de ceux-ci, etc; on en doit conclure que la température des parties de ces appareils, placées au-dessus de l'ouvrage ou à la base de la cuve, est bien peu élevée ; que la chaleur y est bien peu forte, puisqu'elle est insuffisante pour dessécher ou carboniser les combustibles, griller les minerais, etc.,;c'est uniquement à cette basse température des parties voisines du foyer qu'il faut attribuer l'arrivée et la présence, dans ce dernier, de combustibles mal carbonisés,
lorsqu'on les a chargés crus; et c'est de là que proviennent les mauvais résultats des fontes, et
DANS LES FOURNEAUX A FER.
la nécessité de renoncer à cette manière de céder.
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M. Lampadius de Freyberg à publié (i) un mémoire sur l'emploi, dans les journeaux à cuve, des combustibles à l'état naturel, dans lequel il fait voir combien il est utile de dessécher complétement le bois ou la tourbe que l'on veut
charger dans ces fourneaux ; et cela, dit-il, jusqu'au point où ils commencent à se convertir en charbon il remarque que la difficulté et l'aug:
mentation des frais de transport, pour le bois relativement au charbon, ou de la tourbe (et l'on peut même ajouter de la houille), comparés aux mêmes combustibles carbonisés, ne permettront pas, dans beaucoup de localités, de profiter-des avantages techniques qui pourraient résulter de leur emploi à l'état naturel. C'est ainsi que, pour les fonderies de Freyberg, et en admettant que l'on obtînt, comme en Russie, une économie d'un quart sur le charbon actuellement consommé, il y aurait encore un snrcrolt notable de dépenses, en raison de l'accroissement des frais de transport du bois. Voici le résumé de ses
elusions : f, Les usines, pour lesquelles le trans-
port des bois est facile et peu coûteux, obtiendront des avantages de l'emploi de ce combustible
à l'état naturel dans les hauts-fourneaux à fer, pourvu qu'il ait été préalablement et convenablement desséché ; et cela en raison de l'accroissement de chaleur que produira l'inflammation des gaz combustibles dégagés dans l'intérieur du four(t)Journal de Chimie et de Technologie de Erdmann,
(i ) Annales des Mines, tome FI, page.451.
tome XII, t83.