Annales des Mines (1835, série 3, volume 7) [Image 64]

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EMPLOI DE LA TOURBE

Les deux premières sont des fontes entièrement brutes; la troisième est une sorte d'intermédiaire entre la fonte brute et la fonte mazée , car elle a été un peu décarburée par la refonte et blanchie

par la lingotière; aussi verra-t-on que sa réduction a été plus facile son déchet et sa consommation moindres. Le finage est presque impossible dans cette usine, d'ailleurs il n'est nulvu le haut prix .de la houille.'les fontes de Pissos et lement nécessaire, puisque

de Brocas, fabriquées au charbon de bois, ne contiennent sans doute que très peu de silicium : il servirait seulement à enlever le phosphore qu'elles renferment, et notamment la première; mais sous ce dernier point de vue il serait bien remplacé par

le mazéage. Toutefois ce mazéage lui-même ne doit pas être exécuté, attendu qu'en améliorant, il est vrai, la qualité du fer, il en augmenterait le prix par la dépense de charbon de bois, et surtout par le déchet, tandis que dans cette usine, ce qu'on doit rechercher surtout par la fabrication à an-

c'est le bon marché et non la qualité du ("bise n

fer, puisque, d'une part, la plus grande partie du fer est employée à fabriquer la verge ou carillon pour clous, et que de l'autre la forge au charbon de bois donne en abondance le fer de qualité supérieure, dont on peut avoir besoin pour satisfaire aux deMandes du commerce. Mais si ces fontes ne doivent être ni limées ni ma.

zées, il n'en serait pas moins nécessaire , je crois, de leur faire subir une préparation préalable des-

tinée à hâter la fusion et la réduction au four

à réverbère. En effet, les durées de ces opérations sont très considérables, comme on le verra plus

loin, et de l'une et de l'autre il résulte augmen-

POUR LE PUDDLAGE DE 1.11 FONTE.

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tation de consommation de combustible, de déchet, de main-d'oeuvre et de frais généraux. Voici comment on pourrait y remédier. Les minerais traités à Pissos , et surtout à Brocas, étant phosphoreux, ces deux fourneaux, dans le cas même

où ils travailleraient seulement pour fonte de forge, ne pourraient être réglés de manière à

produire de la fonte blanche; il faut, pour y obtenir des fontes de bonne qualité, les faire travailler pour fonte grise ou truitée comme on a fait jusqu'ici ; mais, après que là fonte est arrivée grise -dans le creuset, on pourrait l'y blanchir au moyen .d'une seconde tuyère plongeante qu'on ferait agir avant la coulée, puis la couler en plaques minces, qu'on refroidirait brusquement avec de l'eau. La

granulation dans un courant d'eau serait bien plus efficace; mais ce moyen est embarrassant, et

produirait sans doute ici trop de déchet sur le transport de la fonte granulée. La fonte ainsi coulée en blettes éprouverait bien plus rapidement que la gueuse l'effet de la chakur dans le four à réverbère, et le déchet en serait en outre diminué, parce que toute la masse se ra-

mollirait en même temps; mais le blanchiment surtout serait avantageux, parce que la fonte blanche se ramollit à une basse température,et reste

longtemps à l'état pâteux, très-favorable pour la réduction; tandis que la fonte grise passe de suite

de l'état solide à une liquidité complète, qui exige une très haute température, et qu'on est

obligé de combattre avec des scories, parce qu'elle se prête mal à la réduction au moyen de l'air seu-

lement. Ainsi le blanchiment et la coulée en blettes diminueraient certainement la durée de l'opération, le déchet et la dépense de combustible,