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DES BOIS.
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DE LA CARIE SECHE
NOTE SUR LA CARIE SÈCHE DES BOIS. Par M. FAUBUISSON, ingénieur en chef des mines
La cause première de cette maladie paraît être une végétation fongueuse qui se fait dans l'intérieur du bois, et qui serait produite, ou du moins' alimentée, d'après quelques auteurs, par la séve restée dans ces bois. Cette végétation est d'abord presque imperceptible, et ne peut se distinguer qu'au microscope : ensuite les filamens blancs se multiplient, ils s'allongent, ils sortent à la surface, s'y replient et s'entrelacent de manière à former de petits champignons ou byssus, qui ont assez souvent l'apparence d'un cuir. Les fibres du bois paraissent encore saines; mais peu à peu elles sont
attaquées et corrodées, et la masse ligneuse, en partie cariée, n'est pl us qu'un tissu lâche, grossier, cellul eux , qui cède à une faible pression, et tombe
en poussière. Cette sorte de gangrène gagne de proche en proche dans l'intérieur, lequel est quelquefois entièrement décomposé, tandis que la sur-
face conserve encore une certaine solidité. J'ai --très souvent observé dans les mines des étançons de sapin, dont la surface résistait au corps pointu que j'essayais d'y enfoncer, tandis que l'intérieur
était tout-à-fait pourri. Il est cependant des cas où la carie commence à la surface, ou tout auprès..
Les causes immédiates et sensibles du mal, celles qui en développent le germe et en favorisent
les progrès, sont la chaleur, la sécheresse et le non renouvellement de l'air ambiant. D'après les
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observations des constructeurs anglais, lesquels ont fait une étude particulière d'une maladie qui "détruit un grand nombre de leurs vaisseaux, les parties des navires les plus exposées à son action, seraient celles qui sont soustraites à la circulation de l'air, et où la nature des objets renfermés entretient une grande sécheresse et chaleur; telles que la soute au pain d'où l'on éloigne soigneusement toute humidité; les cales où l'on entasse des balles dé coton ou de poivre, lesquelles produisent une forte chaleur. Toutes choses égales d'ailleurs, la carie attaque de préférence les parties qui sont fort élevées au -dessus de l'eau ; dans celles
qui sont plus basses, l'humidité empêche les progrès du mal ; enfin- la partie où se ramasse l'eau n'en est jamais atteinte. La carie diminue la durée des bâtimens qui séjournent dans les Indes , surtout lorsqu'ils y demeurent exposés à l'ardeur du soleil.
Bien que la chaleur soit incontestablement une
des causes actives de la carie sèche et de ses progrès, cette maladie n'en agit pas moins dans les lieux où elle est modérée : ainsi, dans une des galeries des mines de Freyberg , où elle
n'était que de Io° à I 2°, mais où l'air était fort sec et stagnant, sans d'ailleurs être mauvais, les boisages ne. duraient pas plus de trois ans, tandis qu'un peu plus loin ils en duraient douze ou quinze (des Mines de Frerben.; , t. i, p. I 77). Dans plusieurs autres endroits, jsai constaté les mauvais effets de la sécheresse, et remarqué que les bois se conservaient plus long-temps dans les endroits humides, et où un air frais se renouvelait continuellement, tant dans les puits que dans les galeries ,-