Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 11]

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DES ROCHES NOMMÉES GRI1NSTEIN

ture que dans fhypersthenfels : seulement il ne présente pas de clivags aussi nets, et offre plus

fréquemment une cassure à larges esquilles ; dans ce dernier cas la translucidité diminue, et la couleur passe au blanc ou gris-verdâtre. L'on peut considérer le diallage comme un augite , qui aurait perdu les faces de clivage parallèles aux pans du prisme rhomboïdal de 88. , pour ne conserver que les faces de clivage parallèles aux -troncatures des arêtes aiguës et obtuses de ce même prisme. Les premières faces de clivage sont très

.prononcées ont un éclat métallique nacré, et

présentent des fissures et des stries parallèles à

l'intersection de ces mêmes faces avec les secondes. Les secondes faces de clivage sont beaucoup moins distinctes, et -ont un éclat mat ou gras; elles vien-

nent parfois à manquer dans certaines variétés à gros grains, et le diallage affecte alors la forme de lamelles, qui se distinguent de celles de mica par leurs plus grandes dimensions, et en outre, par leur défaut d'élasticité; souvent même elles sont courbes et contournées. Quelquefois les

grains de diallage offrent des contours rectilignes, et présentent alors un hexagone symétrique , ayant les mêmes angles que les faces du plus facile clivage dans Thypersthène. La couleur est un vert sombre, qui passe augris, au brun et au

noir, quelquefois au blanc verdâtre et grisâtre. Le diallage est très peu fusible au chalumeau : de petites esquilles chauffées dans la pince de platine , fondent sur les bords en un verre éclatant, gris-noirâtre (I). (1) Les détails que nous donnons ici sur la manière dont se comportent au chalumeau le diallage et l'hy-

ET GRUNSTEIN-PORPHYRIQUE.

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Les fragmens de diallage dans le gabbro-. sont plus souvent et plus nettement encore que ceux d'hypersthène dans l'hypersthenfels ,-. enveloppés

comme d'une écorce plus foncée d'amphibole. Cette circonstance se présente pour le diallage de la Baste au Harz , et Keihler l'y a pour la première fois mentionnée; mais elle se voit d'une manière encore plus nette sur le gabbro du village la Prese; entre Bornio et Tirano, dans la Valteline. Ici les plus petits fragmens sont entièrement amphibo-

ligues ; il n'y a que les plus gros où l'on voie le diallacre entouré de son écorce d'amphibole: cette dernière substance est éclatante, brune, et ressem-

ble beaucoup pour la couleur à Phypersthène , avec lequel on l'a souvent confondue (1).. Elle fond sur le charbon en un globule noir-verdâtre, pendant que le diallage qui 'l'accompagne, comme celui qui provient d'autres localités, ne fond que sur les bords et dans la pince de platine.

L'on trouve dans le gabbro , en mélange accidentel , du mica brun de tombac, de /a pyrite

de fer et du fer titané , mais toujours en petite quantité. L'on rencontre plus fréquemment, dans quelques variétés,de la serpentine, mais seulement là où cette roche forme elle-même avec le gabbro des masses considérables. La cassure transversale persthène, diffèrent de ce qu'a publié Berzélius dans son Traité du chalumeau. Je pense que cet auteur n'avait point soumis à ses recherches de véritables fragmens de ces minéraux, quoiqu'il dise avoir reçu les échantillons d'Hauy.

(1) Sur l'hypersthène et la siénite hypersthénique de la

Valteline, parn-Necker,, Bulletin universel, tome p. 123.

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