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DES ROCHES NOMMÉES GRUNSTEIN
de labrador. Il serait toujours difficile d'y reconnaltrele labrador, si l'analogie de la roche avec des porphyres angitiques mieux tranchés ne rendait cette conjecture très probable. Les gros cristaux de labrador d'Ajatskaja se lais-
sent facilement extraire de la masse. J'ai trouvé que leur pesanteur spécifique était de 2,7"30.Porphyrisés et fondus avec de l'hydrate de baryte, ils se laissent attaquer, mais très difficilement, par l'acide muriatique ; j'y ai trouvé de la silice de l'alumine légèrement ferrugineuse, de la chaux et de la soude, comme dans tous les autres labradors. Le cristaux d'augite ont la forme qu'ils affectent ordinairement quand ils sont engagés dans une roche ; ce sont des prismes verticaux rhomboïdaux de 88° , portant des troncatures sur les arê-
tes latérales, aiguës et obtuses, et terminés aux extrémités par les l'aces d'un prisme rhomboïdal oblique de ino.. Ils sont clivables dans le sens des faces du prisme vertical, et des troncatures sur les arêtes latérales; les faces de clivage sont plus nettes que pour les cristaux d'augite empâtés dans le basalte, mais beaucoup moins que pour ceux d'amphibole. Ils sont à la surface tantôt unis,
tantôt mates et légèrement striés, parallèlement aux arêtes du prisme. Dans le premier cas, ils tiennent fortement à la pâte; ils y adhèrent un peu moins dans le second, s'en détachent souvent quand on casse la roche et y laissent leur empreinte. Ils sont verts depuis le vert d'herbe ordinairement ils m'ont jusqu'au vert noirâtre' point une grande translucidité. Ils fondent au chalumeau difficilement, et sur les bords seulement: il y a bouillonnement, et on obtient un v7re vert.
ET GRUNSTEIN-PORPHYRIQUE.
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Souvent les cristaux engagés dans les porphyres
.augitiques présentent la forme de l'augite, mais n'ont que deux sens de clivage, qui représentent, pour la position, les faces d'un biseau sur les arêtes aiguës du prisme rhomboïdal de 880, et se coupent sous l'angle de 1240, comme les faces de clivage dans l'amphibole. Ce sont les cristaux que j'ai nommés ouralite, à cause de leur abondance aux monts °tirais, et que j'ai décrits clans les Annales de Pogge ndorf, tome XXXI, page 609. Je les considère comme des cristaux d'augite, qui,
tout en conservant leur fbrme .extérieure, se sont changés en amphibole. Ils sont d'un vert noirâtre. Les faces de clivage portent de fines stries, disposées parallèlement à l'axe du prisme, et ont un aspect filamenteux particulier. Les faces du cristal sont striées plus Ibrtement et mates. De minces esquilles, tenues dans la pince de platine, ont fondu au chalumeau sans bouillonnement, en un verre vert-noirâtre, moins compacte que raugite. Quelquefois les cristaux d'ouralite renferment
encore un noyau d'augite , d'une couleur plus claire, tirant sur le vert d'herbe, et dont les faces de clivage sont parallèles aux faces extérieures du cristal. Le mode d'association de l'amphibole avec l'augite est clone le même ici que celui de l'am-
phibole avec l'hypersthène et le diallage dans fhypersthenfels et le gabbro : il est par conséquent
probable que l'amphibole qu'on trouve dans ces dernières substances est également de l'ouralite, ce qu'on ne peut du reste jusqu'à présent mettre hors de doute, parce qu'on n'a pas encore trouvé à cet éta t d'amphibole régulièrement terminé .L'as-
sociation de faugite et de rouralite s'observe très nettement dans le porphyre augitique de Muldâ-