Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 49]

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Force motrice disponible.

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MACHINES A COLONNE D'EAU

DE LA NINE D'HUELGOAT ( FINISTÈRE ).

plus heureuses et les plus difficiles pour leur exploitation , est une combinaison toute providentielle par laquelle les hommes ne sont appelés à jouir du bienfait qu'à la condition d'y appliquer toute leur sagacité et un travail opiniâtre. La contrée d'Huelgoat est très accidentée; des

struit un nouveau canal- de 6.400 mètres de lon-

vallons nombreux et profonds la sillonnent en tous sens, et servent de lit à des cours d'eau plus ou moins considérables, qui se jettent clans une

quis et disposé pour alimenter les canaux et servir de régulateur à l'eau motrice dans la saison de sa moindre abondance.

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vallée principale on coule la rivière cr Aulne (1). En détournant quelques-uns de ces cours d'eau et les amenant, avec une pente ménagée, le long des coteaux jusqu'à celui dans lequel s'enfonce le filon d'Huelgoat, il a donc été possible 'de créer des chutes très notables, et de les augmenter encore par le percement de longues galeries d'écoulement. Par un premier canal de déviation de 3oo mètres de développement, on s'est procuré une chute de 24 mètres, qui a suffi aux premiers besoins de l'exploitation et de la préparation mécanique; une galerie d'écoulement poussée jusqu'au centre des travaux, selon la direction du filon, complétait cette installation transitoire. Mais bientôt ayant senti le besoin d'une force plus grande, on a con-

gueur, à 26 mètres au-dessus du premier. En même temps il a été percé une nouvelle galerie d'écoulement, ayant son embouchure 16 mètres plus bas que l'autre. Enfin, un ancien étang très vaste qui reçoit d'abondans ruisseaux (1), fut -

La force motrice dont on s'est assuré par ces travaux d'art, consiste : 10 pour le canal supérieur, en une masse d'eau qui, dans les années ordinaires, varie de 12 à 28 mètres cubes par minute,

tombant de 66 mètres de hauteur, ou moyenne-. ment 1.32o mètres cubes tombant d'un mètre 2° pour le canal inférieur , alimenté par le trop plein du premier et par quelques affiuens particuliers, en 2 à 8 mètres cubes, avec une chute de 4o mètres, ou 200 mètres cubes à i mètre de hauteur. Cette forée énorme de 1.520 unités dynamiques n'était pas intégralement dépensée par les machines d'épuisement: la préparation mécaniqu e des minerais en absorbait une quantité -notable; une autre partie plus considérable était perdue par suite de différens vices dans la distribution et

(1) M. l'ingénieur en chef d'Aubuisson a publié, dans

le Journal des Mines , tomes XX et XXI, sur Poul-

laouen et Huelgoat, divers mémoires descriptifs, qui donnent, sur la constitution physique et géographique du pays, sur l'exploitation , et particulièrement sur les machines d'épuisement de ces mines, des détails circonstanciés et de la plus scrupuleuse exactitude. Mais, comme sa visite remonte à l'année 18o6 , il n'a pu rendre compte de divers objets qu'on y remarque aujourd'hui, et notamment de la machine intermédiaire dont il sera fait mention ci-après.

(i) Ces ruisseaux deviennent pendant l'hiver de vérita-

bles torrens , qui versent par minute plusieurs centaines de mètres cubes d'eau dans l'étang. J'ai vu celui-ci rempli

de fond en comble à la suite d'un fort orage. Trois ouvertures pratiquées dans la chaussée suffisent à l'écoulement de l'eau , quelle qu'en soit la quantité. Savoir : un aqué,duc pour le service d'un moulin et de la mine, un large pertuis de vannes, afin , un vaste déversoir de superficie.

Tome VIII, 1835.

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