Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 66]

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MACH 1NES A COLONNE D EAU

DE LA MINE D'HUELGOAT ( FINISTÈRE ).

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sur une vitesse de 2 m. par seconde dans les tuyaux de chute, est peut-être un peu forcé , surtout s'il fallait le continuer long-temps de suite ; car à ce taux on commence à observer dans la colonne d'eau quelques légers ébranlemens qui pourraient augmenter et devenir préjudiciables à la durée de

.nous, et il s'agira de la combattre dès que nous pourrons attaquer par sa base la colonne métallifère qui

l'appareil. Enfin la quantité d'eau à épuiser dans un temps donné peut augmenter : Soit momentanément , à la suite d'une saison exaordinairement pluvieuse , d'une suspension ou d'un ralentissement ck la machine; d'un accident imprévu qui, malgré les précautions prises, occasionerait une irruption d'eau motrice dans les ouvrages inférieurs; Soit d'une manière permanente, parce qu'en étendant les travaux souterrains selon la pente et la direction du filon , on ne peut manquer de rencontrer des sources nouvelles plus ou moins abondantes. C'est ainsi qu'en 1823 une galerie d'alongement, poussée en recherche vers le midi mètres sous le jour, rencontra au niveau de le la nouvelle colonne métallifère qui constitue d'Huelgoat , mais en véritable avenir de la mine même temps donna issue à une source considérable retenue dans le filon derrière un interstice stérile, imperméable, et qui aurait infailliblement noyé la mine , si nous n'étions point parvenus à la maîtriser au moyen d'un serrement construit à la hâte dans la galerie en question (1). Cette même masse d'eau est toujours devant

dront s'ajouter à la masse de celles qui sont à

i) M. Nailly, alors sous-directeur de la mine d'H uelgoat, adonné une idée de ce travail dans une notice insérée dans la 2 e série des Annales des Mines, tome VIII' p. 367.

la renferme, c'est-à-dire dans un très petit nombre d'années. Il y a plus, des recherches qui sont dirigées perpendiculairement au filon actuel peuvent rencontrer des gîtes parallèles, dont les eaux vien-

épuiser présentement. Toutes Cas considérations, et surtout les der-

mères, justifient pleinement, ce me semble, le parti que j'ai pris de fortifier l'appareil d'épuisement par la construction d'une machine d'aide égale en puissance et en tout semblable à la première, mais non solidaire avec elle ; c'est-à-dire que chacune a sa colonne de chute, son régulateur , sa pompe et sa colonne montante. En les faisant marcher simultanément, on a l'avantage de pouvoir diminuer de moitié la vitesse et d'éloigner ainsi les chances de dérangement et de suspension pour chacune d'elles. Cependant lorsque, pour une cause quelconque, l'une des machines sera arrêtée, l'autre re-

prendra sa vitesse maximum et sera forcée de faire seule l'épuisement. Elle n'y suffira plus toutefois, lorsque l'eau intérieure aura augmenté par suite de la rencontre de nouvelles sources, ainsi que je l'ai expliqué plus haut ; mais alors, l'exploitation qui aura marché de bas en haut dans les massifs nouveaux, ne sera plus exclusivement reléguée, comme aujourd'hui, dans le fond de la mine, et il existera déjà au niveau de 230 mèt. des vides suffisans pour recevoir la quantité d'eau qui dépassera les facultés d'une seule machine, mais qui sera bientôt enlevée lorsque la seconde aura pu être remise en mouvement.