Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
208
EMPLOI DE L'APPAREIL CABROL
qu'à l'air froid, avec des matériaux bien meilleurs, on n'a pu guère arriver au delà de 5 tonnes , exigeant par tonne 2. I oo de combustible (1). On voit aussi que cet appareil permet de marcher avantageusement avec un dosage de houille et coke;, tandis qu'avec Pair ordinaire froid, on n'a
pu sans inconvénient dépasser le. dosage d'un quart. Dans la dixième période, avec le coke seul, on
a obtenu moyennement par jour io.888 kil.; la consommation a été de 1.343 coke pour s .000 de fonte. Sur la fin, au fur et à mesuré que la chaleur
augmentait, la production a dépassé 12 tonnes. Je suis convaincu, d'ailleurs, qu'en peu de jours on aurait pu obtenir ce même produit avec 1.200 de coke par tonne de fonte, en augmentan da charge
en minerai convenablement, attendu que tout indiquait dans l'allure >du fourneau une température croissante. A l'air froid et avec du coke, on a vu qu'en bon roulementon n'obtenait que 6 tonnes par jour, en consommant 2.400 de coke par 1.000 kil. de fonte. ( Voir le tableau n° I , page 201.) Ainsi, dans l'état actuel des choses , avec du com-
bustible plus que médiocre, cet appareil assure à l'établissement d'Alais une production double, et une économie de moitié dans le combustible (coke) consommé , soit qu'on emploie le coke seul, soit
qu'on le mélange à la houille. Avec du coke bien
confectionné et de bonne qualité, de la houille moins friable que celle que fournissait la mine de Rochebelle à l'époque des expériences les résultats seraient plus favorables encore. (t) Voir le tableau n° 2 , page 204-205.
DANS LES IIATITSFOURNEAUX D'ALAIS.
209
On ne tient pas compte dans ce rapprochement de la houille brûlée par l'appareil, qui est de de tonne par 5.000 kil. de fonte obtenue, parce qu'il y a économie de la même quantité sur la consommation de la machine soufflante, par suite d'une
production double. On obtient une économie analogue par les appareils anglais.
Pendant la durée des expériences, le travail était des plus faciles au creuset, et pouvait être fait facilement par deux ouvriers, tandis qu'auparavant il en fallait quatre ou cinq. Les tuyères
à eau ont été constamment claires, et n'ont éprouvé aucune dégradation. Aux 3e,
4,
5e, 6e
9e et I oc périodes, la fonte était blanche, mais
de bonne qualité pour la forge, et tout-à-fait comparable à celle qu'on obtenait à l'air froid; les laitiers étaient beaux, bien vitrifiés , et très fluides.
Quelques analyses -ont été faites dans le but d'Une part, de comparer, sous le rapport de leur composition , les fontes obtenues, soit à l'air froid, soit à l'appareil Cabrol , aux époques de bon roulement; de l'autre, d'apprécier la composition des laitiers dans le cours de ces expériences, de se fixer sur celle qui correspondait à l'époque de la bonne marche du fourneau , c'est-à-dire lorsqu'il était
très chaud, produisait beaucoup et dépensait peu de combustible. Enfin, on a désiré savoir si_ les laitiers obtenus dans cette dernière circonstance différaient plus ou moins de ceux qu'on obtenait pendant un bon roulement à l'air froid. Le tableau suivant, n° 3 , offre les résultats de ces analyses, exécutées au laboratoire d'Alais , par M. Gournier,, ingénieur de la compagnie; on peut compter sur leur exactitude.
Tome /III, 1835.
4