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DU DÉPARTEMENT D'ILLE-ET-VILAINE.
318 DESCRIPTION GÉOLOGIQUE Desmarest , dans leur ouvrage intitulé : Histoire
des crustacés fossiles. Ceux au nord de Bain en renferment le Plus, ainsi que des asaphes et des ogygées : enfin, dans une couche qui s'étend de Fougeray à Chateaubriand, en passant par la Hu-
nauctière , on trouve un grand nombre de produc-
tus et quelques moules intérieurs de cardites. « Tout ce terrain, observe M. Boblaye , dans la description assez exacte qu'il en a donnée, est remarquable parla régularité de ses strates, leur alternance répétée , la séparation bien distincte des matières qui composent l'ardoise, les phylades et le grès ( quartzites ) , l'absence de tous fragmens et cailloux roulés d'un certain volume, .» et enfin l'abondance des êtres organisés. Tout annonce dans l'époque 'de sa formation ordre et repos.» Dans ic terrain psammitique qui succède au précédent, tous les élémens des roches ci-dessus se trouvent au contraire confondus, et il s'y joint
des grains roules et même fragmentaires d'un
assez gros volume. La masse presque entière est colorée en violet. Les couches assez rares de schiste ardoise , ne sont plus d'un bleu foncé , mais deviennent rougeâtres ou verdâtres et se rapprochent
souvent de l'argile schisteuse. C'est cette bande violette qui forme tout le sol de la forêt de Paimpont et s'étend à l'est jusqu'au delà de la G uerche. La roche dominante est un psammite schistoïde ( grauwaclie), à grains très fins de quartz, unis par
un ciment coloré en violet foncé. Très micacée dans sa partie supérieure, elle contient un grand nombre d'empreintes vermiculées, aplaties légèrement, dont elle parait quelquefois entièrement formée. (Carrières de la Leunières près Montfort. )
349 Elle alterne avec des grès à gros grains, les uns à pâte rougeâtre, les autres à ciment chlorité. Tout-à-fait au delà des limites de la partie sudest du département, on trouve des schistes tégulaires , du fer hydraté engagé dans des couches d'argile occupant les points les plus élevés, et traversé par des galets de phtanite veinés de quartz ; et au fond des vallées, une argile presque pure, reposant sur des lits de grès ferrifère qui alternent avec des poudingues de la même roche vulgairement appelés Renard.
La colline de Poligné , qui avait été regardée comme d'origine ignée , jusqu'à l'époque où des recherches plus exactes et pl us récentes ont fait connaître que ses roches ont été altérées par la décomposition des pyrites qu'elles contenaient n'est qu'une longue bande de schistes ampéliteux, . se dirigeant de l'est-sud-est à l'ouest-nord-ouest et reparaissant au sud de IVIartigné-Fer-Chaud. Elle est à peu près parallèle à une seconde qu'on rencontre vers le nord du département d'Ille-etVilaine , à Saint-Mervé, d'où elle se porte dans
une partie de la Mayenne, où, d'après l'observation de M. Blavier , ingénieur des mines , elle semble tracer les dernières limites de son terrain authraci te m. 11 n'y a rencontré dé grès proprement dit qu'a Montfront et à la Bacanière ; car les quartz grenus blanchâtres, si abondans partout ailleurs et qui en portent le nom, n'en sont pas. On a même fait dans cette commune de SaintMervé , arrondissement de Vitré, et dans la direc-
tion probable des couches d'anthracite de la
Mayenne, pour y en rechercher le prolongement, des tranchées et des puits dans les couches verticales ou très inclinées des schistes anciens, qui ,