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TRAITEMENT DES MINERAIS DE FER 466 des observations très détaillées sur cette sorte de machine, je me bornerai à dire que la trompe des
Pyrénées se compose de deux arbres verticaux forés qui plongent inférieurement dans une caisse de .forme variable, et qui aboutissent par le haut à tin réservoir où afflue un courant d'eau. Les ar-
bres de forme carrée ou cylindrique sont munis supérieurement d'entonnoirs évasés qui descendent dans leur intérieur, et que l'on peut fermer .0,11 bien ouvrir plus ou moins à l'aide de tampons -el. bois. Ces entonnoirs forment, un peu au-dessons de l'extrémité supérieure: -des arbres , un étranglement ou étranguillon , autour duquel l'arbre est percé de plusieurs trous appelés aspirateurs. La colonne d'eau qui traverse incessamment l'étranglement et qui entraîne l'air fourni par les aspirateurs, vient heurter, dans la caisse inférieure, un fort madrier, appelé le tablier, sur lequel elle se brise, en laissant dégager l'air qui adhérait à ses filets. L'air accumulé dans la caisse suit un tuyau vertical appelé l'homme, puis un conduit flexible en peau de mouton, pour se rendre à la buse qui consiste en un tube de fer portant le nom de canon de bourrec. L'eau alimentaire, après avoir produit son effet, s'échappe de la caisse par un orifice qui n'est pas toujours placé de manière à prévenir les pertes d'air. Je renverrai aux mémoires cités plus haut pour
les dimensions et les détails de construction des trompes ; j'aurai d'ailleurs occasion de revenir à ces machines en parlant de leur produit et de la, force qu'elles consomment; je me borne en ce mo ment .à remarquer que la chute totale, dans les trompes de l'Ariége , est habituellement de 6 à 7 mètres, et que cet appareil emploie moyenne-
DANS LES ;FORGES CATALANES -DE L'ARIÉGE. 467
ment, quand il est bien construit:, onmh, i2 d'eau par seconde.: 3. Le marteau qui sert à cingler les massés et à étirer le fer en barres, pèse environ 18 quintaux du pays, ou 7 quintaux métriques. Autrefois ces marteaux étaient en fer et se fabriquaient à grands frais dans l'usine même; on n'emploie plus maintenant que des marteaux en fonte. Ces marteaux sont toujours à bascule , et la bogue est placée au tiers environ de la longueur du manche à partir des cames. Une pièce de bois placée sous l'extrémité du manche fait l'office de ressort pour le relever. Les tourillons de la bogue reposent dans des crapaudines portées entre deux
- montans enfoncés en terre et réunis par des semelles et des traverses; souvent les montans sont
appuyés latéralement contre des blocs de granite. L'enclume sur laquelle frappe la panne du marteau est à fleur de terre ; elle est supportée par un
bloc énorme de granite, qui souvent est l'objet d'une grande dépense, quand on construit une forge et qu'un pareil bloc ne se trouve pas à por.tée.
Les marteaux sont mus par des roues à palettes placées dans un coursier, et sur lesquelles l'eau arrive par un tuyau carré presque vertical. L'arbre tournant porte quatre cames courbes en fer, assujetties par deux frettes, et qui pressent l'extrémité du manche armée de cercles en fer. Les tourillons de l'arbre tournant reposent dans des crapaudines
portées par des blocs de bois ou de granite. Les marteaux frappent ordinairement cent coups et souvent cent vingt coups par minute, lorsqu'on donne toute l'eau à la roue.
Marteau.