Annales des Mines (1835, série 3, volume 8) [Image 247]

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TRAITEMENT. DES MINERAIS DE FER

est inutile d'insister sur les grands avantages que l'on trouve à réunir deux feux dans la même usine; les données que je viens d'énoncer fournissent les moyens de calculer l'économie qui résulte de cet accroissement de fabrication. Consommations.

Après avoir en quelque sorte épuisé la question financière, considérons les forges catalanes sous le rapport de leurs consommations et 12.

de leurs ,approvisionnemens matériels.

Si l'on se reporte à ce que nous venons d'exposer pour une seule opération, on verra que dans l'année on:emploie 4.800 quint. mét. de minerai, et 4.700 quint. mét. de charbon, pour obtenir 1.58o de fer forgé. On conclut de là que, pour obtenir loo de fer, on consomme 393 de minerai, et 297 de charbon et en fondant 100 de minerai, qui

exigent 97 de charbon, on obtient 33 de fer en barres.

Les consommations sont loin d'être affaiblies, car la plupart du temps on emploie par feu moins de dix sacs de charbon; cependant j'ai adopté ce nombre afin de tenir compte du déchet qui a lieu

dans le charbon emmagasiné. Les maîtres de

forges admettent en effet des consommations à peu près égales en poids de charbon et de minerai, cause des fréquens dérangemens qui troublent l'allure des fourneaux catalans. La méthode catalane n'en est pas moins la plus

économique de toutes celles que l'on peut employer pour le traitement des minerais de fer, puisque, dans les procédés ordinaires, on consomme au moins 35o de charbon pour loo de

DANS LES FORGES CATALANES DE L'ARIÉGE.

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fer (1). A la vérité, dans les affineries au bois, le fer obtenu est mieux fini que dans les forges catalanes, et l'on y fabrique toutes les dimensions ; mais lorsque ces dernières sont munies d'un petit marteau , on arrive au même but sans augmenter la dépense en combustible. On a quelquefois reproché à la méthode catalane de laisser perdre une trop forte proportion du métal contenu dans le minerai ; examinons la valeur de cette objection. Les minerais auxquels on applique ce procédé contiennent moyennement 0,52 de fer métallique ; traités dans les hauts-

fourneaux, ils rendraient 0,5o de fonte, qui, à

raison de 14o pour ioo, donneraient pair l'affinage o,35 de fer forgé : on obtient o,33 dans les foyers catalans. Je persiste donc_à penser que cette méthode est la plus simple et la moins dispendieuse que l'on puisse suivre , lorsque la nature des minerais s'y prête. 13. Les charbons de toute espèce peuvent être Apii:erno,veinsiso..i.

employés dans les fourneaux catalans; néanmoins, dans l'Ariége, on préfère les charbons durs (chêne et hêtre ) aux charbons légers ( sapin, pin, aulne, bouleau et châtaignier), dont on ne consomme au

reste qu'une petite quantité. L'économie de cette matière première est d'une grande importance dans un pays où elle est fort chère. On cherche avant tout à éviter les déchets résultans des déplacemens. Quand cela se peut, on fait peu d'approvisionnemens ; les charbons ar(1) Dans la Dordogne, où l'on suit la méthode d'affinage

dite comtoise, on consomme en tout an moins 36o et ordinairament 388 de charbon pour obtenir too de fer forgé.