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TRAITEMENT DES MINERAIS DE FER
point étrange qu'an lieu de fer doux et d'un peu de fer fort, on obtienne beaucoup de fer fort et même du véritable acier naturel. Mais en même temps, la prolongation qu'éprouve la durée de l'opération donne nécessairement un grand déchet , d'où diminution dans la quantité des produits.
La formation de l'acier vers le trou du chio
prouve qu'elle a lieu dans les points du massé dégarni de scories et rapprochés du charbon ; l'influence de la quantité élu combustible employé,
conduit à admettre la nécessité d'un chauffage
plus prolongé, et celle de la qualité des charbons
montre qu'en même temps la chaleur doit être plus intense pour donner de l'acier. C'est aussi ce qui résulte de l'effet produit par la plus grande hauteur des trompes, car, dans ce cas, elles donnent plus de vent, et la combustion doit être plus active. Les observations que j'ai rapportées, parfaitement concordantes entr'elles, montrent donc que pour obtenir de l'acier naturel il faut prolonger et faciliter le contact du minerai avec le charbon, et -augmenter la chaleur développée dans le fourneau. Ces résultats sont d'accord avec ceux qu'a exposés M. Combes ( .dnnales des mines, t.1X , page 352 ) : on voit d'ailleurs, à priori; d'après le rôle que joue la greillade , qu'il convient d'en
diminuer la quantité si l'on veut fabriquer de
La nature du minerai , ou plutôt la fusibilité des matières étrangères qu'il renferme, doit, d'a-
près les remarques précédentes, avoir une grande influence sur la formation de l'acier naturel ou du .fer. Ce fait important a été récemment mis hors
DANS LES FORGES CATALANES DE L'ARIEGE.
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de doute par des expériences exécutées à la forge d'Orgeix , sous les yeux de M. François, et dont il a eu la complaisance de me communiquer les résultats ; je ne donne que les principaux. On a traité des minerais de fer oxidulé prove-
nant de la vallée de Carol, compactes et trèsréfractaires. Seuls, ils n'ont rendu qu'un peu plus de 25 pour oo; en ajoutant à la charge ordinaire, diminuée de no kilogrammes , pareil poids de fondant manganésien , le produit a dépassé
33 pour 100; mais, en outre, la moitié de l'ex-
cédant de produit a été du fer fort, et la consommation en charbon a été moindre. De semblables essais, exécutés sur les minerais de Rancie, ont donné des résultats encore plus prononcés. Le mi-
nerai traité sans addition rendait environ 30 pour loo ; le fondant manganésien étant introduit tomme ci-dessus, le produit n'a pas toujours subi une grande augmentation, mais on a obtenu un
tiers et même moitié en fer fort, ou plutôt en acier.
Les conséquences à tirer de ces essais sont fort importantes.; jusqu'à ces derniers temps., on avait
considéré les causes que j'ai indiquées les premières, comme celles qui influent le plus sur la formation de l'acier, et surto& le chauffage plus actif et plus prolongé. Mais ii me paraît maintenant établi, d'une manière incontestabhc, que c'est surtout la présence de l'oxide de manganèse qui facilite la carburation du fer, et que cette seule circonstance ,.. à défaut des autres, suffit pour dé-
terminer la formation de l'acier naturel. Je suis assez porté à penser, avec la plupart des maîtres de forges, que les dimensions du creuset, et le placement de la tuyère , sont peu