Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 74]

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COWTRUCTION DE'S 'SERREMENTS» f(

de 3 mètres, e phiS., -si Cela est nécessaire, de mousse et de pièces de bois placées bien jointives et picotées, pour prévenir le contact immédiat de l'eau, et l'on procède ensuite à l'établissement du serrement, comme il va être indiqué.

La galerie à travers bancs (bacnure), où le serrement est construit, percée sur une hauteur

de 2 mètres environ, et sur une largeur de

2m,60, conduisait de la couche, dite poignée d'or, à celle dite diamant; elle avait été divisée, par une cloison verticale, d'une demi-brique d'é-

paisseur, en deux parties, dont l'une, la plus

grande, servait à l'introduction de l'air dans les travaux, et au transport du combustible par des chevaux, sur un chemin en fer à rails saillants; l'autre à ramener l'air des tailles au bure d'airage. Cette bacnure se trouve située à 6o mètres au moins au-dessous de la superficie; et c'est à une colonne d'eau de cette hauteur que le serrement doit résister; et, comme il a une surface de 5,m.e.67, il supporte une pression qui n'est pas moindre que 340.200 kilogrammes.

Lors du percement de la bacnure, on avait

choisi et réservé l'emplacement qui paraissait le plus favorable; la roche était du schiste houiller très solide, d'une dureté moyenne et sans aucune fissure. L'exploitation de la couche diamant ayant été abandonnée à cause de la grande quantité d'eau

qu'elle fournissait, on enleva, en retournant, le chemin de fer et la cloison qui divisait la galerie en deux parties, jusqu'à l'endroit du serrement, où tout resta disposé comme auparavant, et où, par conséquent, l'airage se trouvait assuré par, les moyens ordinaires. Il fallait d'abord se débarrasser des eaux qui coulaient Sur le sol de la

DANS LA MINE DE LÀ. qIARTREUSE. , .

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galerie; à cette fin, on éleva ,'à Im.20 environ, en arrière de la place du serrement, une digue de un mètre de hauteur , formée d'argile tassée , entre deux cloisons en planches, lesquelles furent main-

tenues, dans la position verticale, par des étançons qui allaient du sol au plafond de la hacnure, et on plaça un chenal en bois, conduisant l'eau de la partie supérieure de la digue en avant du. serrement dans la rigole qui lui était destinée, le long de la galerie de roulage; une petite saillie ,en argile empêchait l'eau de revenir au pied de la digue, de manière qu'un espace de 3 mètres environ était complétement asséché, ou du moins .pouvait facilement l'être, au moyen d'écuelles ou de vases quelconques en fer ou enbois. La roche étant mise à nu , il devient facile de

dresser les deux parois latérales qui restent parallèles à la direction de la bacnure , et de faire >an sol et au plafond deux entailles obliques, comme cela est représenté dans les fig. /,'et 5. De bons ouvriers mineurs exécutent entièrement ce travail, au moyen de pic à deux pointes, représenté par lafig. 6; on conçoit aisément que, si la poudre n'ouvrait pas des issues à l'eau , elle ferait du moins éclater la roche d'une manière trop irrégulière, pour qu'il fût ensuite possible d'y appliquer convenablement les pièces du serrement. L'inclinaison des surfaces obliques de l'entaille, sur l'axe de la hachure, est à peu près de 34 pour loo, ou de 19.; selon M. Reuleaux, elle pourrait être moindre. ,Tout en dressant au pic les surfaces de la roche, on les laisse Dll peu raboteuses, afin que leurs aspérités, pénétrant dans le bois, préviennent ,IC glissement, Je dérange.

ment des pièces Cln barrage.