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RECHERCHES
SUR LE. MO,.INT ETNA..
tetiT; il s'est formé au mois de novembre 1832 par la disparition de cette cime, qui, à la suite d'une violente secousse , a été engloutie dans les abîmes intérieurs de la montagne. Nos regards plongeaient avidement dans cet entonnoir pres-
bientôt, s'élevant de plus en plus et se réduisant à son cercle ordinaire, il brilla de tout son éclat; la grande ombre de l'Etna , qui couvrait d'abord
que . cylindrique ; mais c'était en vain qu'ils y
cherchaient le secret de la volcanicité Les assises à peu près horizontales., qui se dessinaient dans ses escarpements presque verticaux, ne nous
révélaient que la structure du cône supérieur. En cherchant à les compter les unes au-dessous des -autres, on les voyait se perdre peu à peu dans
l'obscurité complète du fond. Aucun bruit ne sortait de ce fond ténébreux, il ne s'en exhalait que des vapeurs blanchâtres, légèrement sulfureuses, formées principalement de vapeur d'eau.
L'aspect lugubre de ce gouffre noir et silencieux, dans lequel nos regards se perdaient ; ses flancs obscurs et humides, le long desquels serpentaient d'une manière languissante et mono-
tone, de longs flocons de vapeur d'une teinte grise et mélancolique ; le grand cratère auquel se rattache le gouffre étroit, et dans lequel l'entasse-
ment confus de matières diversement colorées en jaune , en gris, en rouge, semblait l'image du chaos : tout présentait autour de nous un aspect funèbre et sépulcral. Le froid du matin, secondé par un léger vent du N.7E. , augmentait encore pour nous cette impression triste et sauvage. Mais bientôt nos regards furent attirés vers, l'extérieur : l'orient s'anima, le tableau s'agrandit par degrés; la Sicile, la Calabre, le cône élégant de Stromboli, sortirent peu à peu des ombres du -crépuscule ; le disque du soleil parut au-dessus. ,de la mer ionienne, d'abord terne et irrégulier ;
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une partie considérable de la Sicile, se raccourcit à
vue d'il comme celle d'un gnomon gigantesque Mais à mesure que le soleil s'élevait, l'air devenait moins transparent, et le tableau que nous avions sous les yeux devenait moins.- distinct à mesure qu'il s'éclairait davantage. Au bout d'un quartd'heure il fallut renoncer à en distinguer les détails les plus éloignés, et restreindre nos: observations aux objets qui nous entouraient. Avant de descendre, je mesurai, au moyen «un.
sextant et d'un horizon artificiel de mercure, l'angle de dépression du point de la côte le plus rapproché, situé à côté du village de Sauta-Anna, non loin de Riposta.. Je trouvai cet angle de 9028'. J'aurais tenu compte de cette observation dans les.,
légères corrections que_j'ai fait subir à la carte de Smyth , si je n'avais cru devoir lui en préférer une autre qui n'était pas affeetéenu même degré par la réfraction. L'aspect de ce vaste horizon m'avait si vivement
attaché, que le lendemain, à.la même heure, je remontai encore sur le même observatoire, pour jouir une seconde fois du. même spectacle. Pendant le temps que j'y demeurai ,,mon guide cherchant à s'échauffer, se mit à remuer quelques-uns des hl ocs de 1 avequi ,lancés parles éruptions gisent en grand
nombre sur le bord du petit cratère formé par éboulement en. 1832. il en fit rouler quelquesuns dans le gouffre et je fus. frappé de la longueur
du temps que le bruit de. leur chute mettait à revenir à mou oreille.. je mesurai cet intervalle aussi exactement qu'il était possible de le faire.