Annales des Mines (1836, série 3, volume 9) [Image 104]

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RECEERÇIIES, 200 fié la distance de Santa-Anna au bord du Piano del Lago , en supposant exacte la position de Catane.

Au milieu de la, journée, je retournai vers le cône supérieur, pour visiter lé grand cratère. gravis la pente qui aboutit à la saillie aujourd'hui la plus élevée de ses bords. Cette arête du cône est inclinée dans son ensemble de 300, mais elle, présente dans quelques parties des pentes, de 32 à 35°; en d'autres points la pente se réduit à 25°. L'ascension en est assez pénible ; elle se fait sur des lapilli presque incohérents, sur lesquels sont épars des bloes, de lave à grain serré, dont les plus

gros ont près d'un mètre de diamètre ; ils y ont été lancés par les éruptions. Ces blocs mal assurés exigeaient quelques précautions de ma part et de celle de mes guides pour ne pas les faire rouler de manière à nous blesser mutuellement. Mais ces obstacles sont du nombre de ceux qui n'exigent que

de la patience, et nous atteignimes , sans autre embarras, la cime la phis élevée de la montagne.. Cette cime fait partie intégrante de la circonfé-

rence du grand cratère ; elle n'est que la dentelure aujourd'hui la plus élevée de la crête à peu près circulaire qui l'entoure. Cette crête s'élève et s'échancre successivement plusieurs fois dans l'étendue de la circonférence totale ; sa partie la plus basse est tournée vers le N.-N.-O., tandis que. la, cime la plus élevée, sur laquelle j'étais monté cupe le S.-S.-E. Plusieurs dos échançrtires

présente sont très-abruptes, de sorte qu'il serait impossible d'en suiyre sans interruptiou,tpute la circonférence.

Ce n'est, comme je l'ai déjà dit, que depuis le mois de novembre 032 que la cime, aujourd'hui la plus saillante, se trouve dominer tout.le reste ;

SUR LE MONT ETNA.

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auparavant elle n'occupait que le second rang,, elle était dominée parla cime écroulée à cette époque, et qui se trouvait à environ 15o mètres plus au N.-E. Elles constituaient à elles deux, ce qu'on appelait le Bicorne. M.. Inari° Gemellaro a estimé à 7 cannes ou environ 14 mètres la. différence de hauteur des deux pointes de ce bicorne; et comme MM. W. Smyth et John Herschel ont trouvé 3.314 mètres pour la hauteur de la pointe la plus élevée, la seconde pointe, celle qui subsiste encore, doit avoir environ 3.3oo mètres. De cette sommité ma vue embrassait de nouveau tout l'horizon que j'avais contemplé le matin, mais toutes les parties éloignées étaient obscurcies

par le peu de transparence de l'atmosphère. Je pouvais cependant distinguer toute la circonférence de la base de l'Etna. Mais une remarque assez importante, et que j'ai faite aussi des autres points des bords du cratère sur lesquels je suis monté, c'est que je ne voyais pas les déclivités rapides du massif de l'Etna , les bords du Piano del Lago me les dérobaient et se projetaient sur la surface des talus latéraux. Ainsi, je ne voyais pas: la partie du fond du val del Bove la plus rapprof., chée de moi, je n'en voyais que le milieu et la terminaison orientale. Pour apercevoir les déclivités

qui viennent se terminer, au Piano del Lago, il faut s'avancer jusqu'au bord de ce terre commeUe l'avais fait le matin., du côté du Seri,. del Solfizio. Cette disposition est fidèlement reproduite sur la carte, pl. I"; les vues, pl. 2 , l'indiquent également. Arrivés sur cette cime , nous nous y trouvâmes au milieu de fumées blanchâtres qui se déga-

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