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RECHERCHES
SUR LE MONT ETNA.
seur du poing et atteignait rarement celle de la tête. Je n'aperçus absolument rien qui pût permettre de soupçonner l'existence d'une masse cohérente continue : la coulée entière se réduisait évidemment à une épaisse traînée de scories. En cela, son allure différait totalement de celle des
rneurée ouverte sur une longueur de 20 à 3o mèt. ; elle coupait plu' sieurs assises alternatives de laves solides et de scories, que je décrirai plus loin.
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parties des mêmes coulées qui se sont étendues,sur le Piano del Lago , sur des pentes de
4 à 60, et dont la surface est couverte de fragments de lave coriacée , diversement redressés et entas-
sés les uns sur les autres, qui ont souvent plus d'un mètre de longueur. Cela tient évidemment à ce que sur la pente douce du Piano del Lago, la lave n'avait qu'un mouvement modéré qui per-
mettait à sa surface de se consolider en forme d'écorce solide, que le mouvement brisait plus tard, et dont il redressait les lambeaux ; tandis qu'arrivée sur une pente de 24°, la même lave ruisselant rapidement et brisant par son mouve-
ment. toutes les -parties qui se consolidaient, au fur et à mesure de leur consolidation, n'a laissé sur sa route qu'un amas de fragments peu vol uMineux. Aussi peut-oa traverser sans la moindre peine ces rameaux de coulées très-inclinés , tandis qu'en traversant les coulées répandues sur le Piano del Lago, il faut prendre des précautions continuelles pour ne pas se blesser en tombant dans les interstices des gros blocs dont elles sont en grande partie composées. Toutes les coulées que j'ai observées sur les flancs de l'Etna et du Vésuve m'ont conduit à des remarques du même genre, que je développerai dans la suite du mémoire. Vers le milieu de la descente, j'eus à traverser un talus moins rapide, dans lequel j'observai une crevasse large de plusieurs mètres, et qui était de-
Le talus dont je viens de parler est complétement dépourvu de végétation dans presque toute son étendue ; seulement, vers le bas, quelques touffes d'herbes sont éparses au milieu des lapilli mouvants; un troupeau de moutons était occupé à les brouter, et faisait rouler de temps à antres de petites pierres qui passaient à côté de nous comme des balles; c'est le seul danger que j'ai rencontré sur l'Etna.
Pendant toute la durée de la descente, mes regards plongèrent sur le petit cône d'éruption qui s'est formé dans l'éruption de 1811 , au pied de l'escarpement septentrional du val del Bove. Il est composé de scories en partie noires, en partie d'un rouge de brique foncé. A la cime est un cratère circulaire qui me rap-
pelait le nid de la poule au pied du Puy- de-
Dôme. Ses arêtes, parfaitement régulières, sont inclinées de 3o à 35°; elles sont toutes à peu près complètes ; seulement la lave, en sortant vers l'est pour tourner immédiatement au sud, a fait écrou-
ler et a entraîné une portion de la pente orientale, et y a déterminé une légère échancrure. J'atteignis le fond du val del Bove au pied du cône de 1811 , et je gagnai de suite le pied des escarpements qui le dominent au nord, pour étudier les assises alternatives de laves anciennes et de conglomérats dont les escarpements se composent, ainsi que les filons de laves anciennes qui les traversent, et qui se projettent quelquefois en avant des escarpements, comme des pans de murs en ruines. M. Lyell en a donné une très-bonne