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NOTICE GÉOLOGIQUE
presque entièrement. La dune, ne pouvant plus recevoir de nouveaux sables de ce côté, se trouve dans le même cas que si elle était défilée par un monticule sablonneux déjà fixé , ou comme si une
lette , petite plaine basse et humide, se trouvait sur ce point pour recevoir les sables apportés par le vent d'ouest. On rattache ensuite à chacune des extrémités de cette palissade un autre cordon de défense qui met les travaux de fixation à l'abri des effets des vents de N.-0. et de S.-0. Enfin ,on achève la clôture du côté de l'est, dont le vent a généralement très-peu de force, par un simple cordon de défense formé de branches de genêt ou de pin plantées verticalement, comme pour une haie sèche. On emploie ce cordon, qui est toujours suffisant de ce côté, parce qu'il est beaucoup
plus économique que les palissades en plateaux de bois de pin. Il est d'ailleurs évident que les frais de relevage des palissades se renouvelleront d'autant moins souvent, que les deux files opposées à l'action des vents du N.-0. et du S-E. auront pu être disposées sans nuire à des dunes déjà ense-
mencées, plus obliquement par rapport à la direction de ces vents; car ce ne sont que les composantes perpendiculaires à ces files de palissades
qui accumulent du sable contre ces dernières. Quant aux composantes parallèles, si elles l'emportent en intensité sur celles perpendiculaires, alors elles creusent une gorge le long des palissades, et coupent la dune en deux parties. Enfin, si la direction de ces palissades et celle des vents est
la même, la gorge s'agrandit et s'approfondit rapidement jusqu'au point où le sol conserve une humidité continuelle. La dune ne pouvant plus recevoir de nouveaux
SUR LE DÉPARTEMENT DES LANDES.
27! sables, on s'occupe de son ensemencement. À Cet'
effet on promène sur le sable un rateau à siX' dents, de o'n,o6 de saillie, et (listantes les unes des autres de Orn,20. On trace de petits sillons paral-
lèlement au littoral, c'est-à-dire. 'dirigés du S... au S., dans lesquels on dépose des graines de pin, de genêt et de go urbet ( arundo arenaria), de manière à ce qu'il en entre par hectare 26 kilogrammes, dont 16 de pin et io des autres. On retourne ensuite le rateau sur le dos, et on le promène de nouveau sur la surface ensemencée pour recouvrir les graines. Il ne reste plus alors qu'a
conserver au sol assez de fraîcheur et de repos pour déterminer la germination des graines. On y-parvient de deux manières. La première et la plus ancienne consiste à couvrir le semis de branches d'arbres ou d'arbrisseaux, posées presque à plat sur le sol à recouvrement, les unes sur les autres et perpendiculairement au littoral, c'est-à-dire dans la direction de l'ouest à l'est. La seconde consiste à planter verticalement dans le sable et en quinconce, sui-
vant deux lignes, l'une parallèle et l'autre presque perpendiculaire au littoral, des aigrettes ou petites touffes de bois mort, placées à 6m,6o l'une de l'autre. Par le premier procédé on emploie 740 fagots du poids de 20 kilog.
- tandis que par le
deuxième on en emploie 45o seulement, niais ce dernier exige plus de main-d'oeuvre que l'autre. Les rameaux et les aigrettes procurent de l'ombre aux jeunes plants et s'opposent au mouvement du sable. Leur durée, qui est de trois à cinq ans, est plus que suffisante pour donner le temps aux graines de genêt et de gourbet de sortir de terre, et à leurs pousses de prendre assez d'étendue