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RECHERCHES
géologique deux formations superposées, composées de matériaux analogues. Suivant l'heureuse expression que M. d'Omalius d'Halloy n'av'àit; appliquée qu'aux relations .de- deux formations de sédiment superposées à stratification contrastante, les masses de laves anciennes se présentent ici au milieu des produits modernes, comme les sommités d'un ancien monde enseveli sous un monde
plus nouveau.
L?tine des, questions les plus intéressantes que
présente aujourd'hui l'étude de l'Etna consiste peut-être à bien tracer la ligne de démarcation qui existe entre cet ancien monde - et le monde plus nouveau qui le recouvre en partie, et à monter aux causes qui ont !bit naître entre eux cette ligne de démarcation.- Pour parvenir k résoudre ce problème, il est avant tout nécessaire de se rendre un compte exact de la composition, de la structure et de la disposition des produits des >éruptions modernes. Tel est l'objet que je vais essayer de remplir dans ce chapitre.
DESCRIPTION DES PRODUITS DES ÉRUPTIONS DE L'ET N. d.
Les produits des éruptions de l'Etna ressemblent extérieurement à ceux d'uni 'grand nombre d'autres volcans, mais ils présentent une composition particulière que M. Fou rnet a signalée depuis
plusieurs années dans ceux du Puy-de-Louchachère et de quelques autres puys de l'Auvergne, et qui se retrouve également d'ans les produits- de. Stromboli. M. Gustave Rose, dans un mémoire sr la composition des roches appélée-s grunstein ( voyez
SUR LE MONT ETNA.
579 Annales des mines, 30 série, t. VIII, p. 3), a publié
pour la première fois le fait que les laves de l'Etna ne renferment pas le feldspath ordinaire ou orthose , mais le feldspath labrador. Elles sont composées de labrador, de pyroxène et de quelques grains de péridot et de fer titane. La détermination de M. Rosé n'était pas connue lors de notre,. voyage, mais la vraie composition
des laves de l'Etna ne put échapper longtemps aux yeux exercés de M. de Buch qui me la fit remarquer presque dès le premier moment où nous mîmes le pied sur le massif volcanique. La suite de mes excursions a présenté une confirmation continuelle de cette première remarque. C'est d'après leurs formes et leurs clivages que les cristaux blancs, disséminés dans les laves de l'Etna; ont été rapportés par M. Rose et par M. de Buch an labrador. Plusieurs essais que j'ai faits dans le laboratoire de l'école des milles ont confirmé ce résultat, en montrant que les laves de l'Etna sont attaquées à la longue d'une manière très-sensible par l'acide sulfurique concentré, qui leur enlève un peu de chaux. Désirant savoir jusqu'à quel point une analyse
rigoureuse confirmerait ce premier aperçu, j'ai prié M. Auguste Laurent -d'appliquer aux laves de
l'Etna , les.-procédés ingénieux qu'il a imaginés pour décomposer les silicates alcalins. Voici le résultat de M. Laurent, tel qu'il est consigné dans les Annales de chimie et de physique, t. LX, p. 332. (C'est par erreur que la lave en question y est indiquée comme provenant du Vésuve; l'échantillon remis à M. Laurent provenait de l'Etna. 11 a été pris dans une cheire