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13ECHERCHES
Cfuent le fond par une simple traînée noire, laissant tout le .reste exposé au jour. Dansles parties voisines de celles dans lesquelles
il s'interrompt d'une manière si remarquable, le manteau de déjections modernes ne peut manquer
d'être: ;très - mince. On trouve effectivement la preuve du peu d'épaisseur. qu'il présente sur le Piano-del-Lago , dans le fait que les assises des déjections anciennes se montrent jusqu'à la crète des escarpements du Serre del S olfizio qui forme la tranche du Piano-del-Lago , et dans la circonstance que l'effondrement circulaire appelé la Cisterna , qui est situé sur le Piano-del-Lago, en arrière de la crète du Solfizio , montre aussi les assises de laves et de tufs de l'ancienne formation au-dessous d'une très-faible épaisseur de produits modernes. Ce que j'ai dit ci-dessus dela Torre-delFilosofo dont les éruptions de quinzo à vingt siècles ont à peine entouré la base d'un à deux mètres de
matières, met d'ailleurs hors de doute l'extrême lenteur avec laquelle les produits volcaniques s'accumulent dans ces régions élevées.
Le cône supérieur est évidemment la seule masse un., peu considérable de produits récents qui s'élève sur le Piano-del-Lago. Mais j'ai déjà fait remarquer que son existence n'est jamais que pas-
sagère, et que s'il s'élève graduellement pendant quelques siècles, c'est pour s'abîmer souvent en un jour dans le gouffre dont il forme la balus-
trade, comme cela lui est arrivé en 1444 et en 1702, et comme cela lui est encore arrivé partiellement en 1832. Lorsque, dans une nouvelle phase de sa mobile existence, le cône supérieur de l'Etna se sera de nOuyeau engouffré dans les abîmes de la mon-
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tagneque restera-t-il des produits &l'Etna hiffiderne sur les flancs de la gibbosité centrale ? restera les dômes de scories dela Montagnuola du Monte-Frumento, et eelqueS autres sembla,. hies; il restera sur la surface du Pianodel-Lago ; cette mince couverture de cendréSl. et de blocs lancés par la grande cheminée volcanique qui, depuis 1500 ou 2000 ans, s'est élevée d'un à deux métres autour des fondements de la Torre-del-Filosofo ; il restera aussi quelques coulées de laves qui se sont entassées dans les .légères dépressions
que ce plan a pu présenter; il restera enfin sur celles des pentes de la gibbosité centrale qui par-
tent de la circonférence du Piano-del-Lago, une couverture, probablement aussi très-mince, de cendres 6t',de ces traînées de scories que les coulées laissent comme.,.t.0es de leur passage sur toutes les pentes considérables; il ne restera, en un
mot, sur une partie de cette gibbosité, qu'une écorce très-mince de produits modernes. Dans tout le reste de son étendue, le manteau
de déjections modernes qui recouvre la plus -
grande partie du massif de l'Etna est évidemment beaucoup plus épais. C'est sur les talus latéraux de l'Etna et sur le terre-plein peu incliné qui les termine, que s'accumulent la plus grande partie des déjections modernes. Les laves et les déjections incohérentes s'y stratifient couche par couche, et c'est aux lois régulières suivant lesquelles s'opère leur accumulation , que sont dues la douceur et la régularité des pentes que présentent ces parties. La forme aplatie de l'Etna , déjà signalée plus haut, est l'expression en grand d'une partie de ces lois. Les talus latéraux ne sont , au moins à leur sur-