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RECHERCHES
aisément s'assurer en jetant un coup-d'oeil sur le tableau dans lequel j'ai réuni un grand nombre d'exemples de talus formés de matières incohérentes. (Voyez chapitre IV%) Le mode d'ajustement des talus latéraux par rapport à la gibbosité centrale de l'Etna , sur lequel j'ai déjà plus d'une fois attiré l'attention du lecteur, m'a paru dès le premier moment une de ces circonstances simples et frappantes dans lesquelles un observateur attentif doit trouver une base assurée. Le trait caractéristique des cônes dont la forme extérieure est entièrement due aux phénomènes d'éruptions, tels que les cônes supérieurs du Vésuve et de l'Etna, ou les cônes parasites qui se forMent sous nos yeux à chaque éruption latérale de l'un de ces deux volcans, consiste dans la continuité et la rectilignité de leurs talus. Le trait caractéristique de la forme générale de l'Etna consiste au contraire dans la discontinuité extrêmement prononcée des deux partie&principales dont il se compose. Le modèle en relief, malgré la petitesse de son échelle, rend cette discontinuité sensible. Un second point que le modèle ou relief met, ce me semble, pleinement en lumière, c'est que
cette discontinuité des deux parties principales dont la surface de l'Etna se composé, n'est justifiée par la disposition des bouches latérales d'é-
ruption , qu'autant qu'on regarde la gibbosité centrale comme ayant une existence tout à fait indépendante de celle des talus latéraux. Ces cônes, au lieu d'être concentrés sur les flancs de la gibbosité centrale, se voient aussi et même en plus grand nombre sur les talus latéraux dont ils contribuent,
SUR LE MONT ETNA.
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ainsi que je l'ai dit plus haut, à expliquer la disposition. On aurait pu, au premier abord, supposer qu'il existe un rapport entre l'existence de la gibbosité centrale et les produits des éruptions du grand cratère; mais cette supposition est renversée jusque dans ses fondements par le fait qu'une partie de la gibbosité centrale, n'a pas même été re-
couverte par ces déjections, et par l'observation de la Torre-del-Filosofo encore visible après deux mille ans.
Ce défaut de continuité dans les pentes de l'Etna trahit ainsi la double origine du massif volcanique.
Nous avons vu que la gibbosité centrale de l'Etna se trouve dans un état presque stationnaire comparativement aux talus latéraux, sur lesquels l'accumulation cl PS produits des éruptions suit une marche beaucoup plus rapide. Il est même
à remarquer que les parties de cette gibbosité que les produits récents n'ont pas recouvertes, n'ont pas simplement cessé de s'accroître, mais qu'elles se trouvent, comme les montagnes non volcaniques, dans un état de dégradation et d'amoindrissement graduel. Cette double circonstance rend d'autant plus sensible le remblai progressif qu'é-
prouvent les talus latéraux. Non-seulement les coulées de l'Etna en se répandant dans le Val-delBove , et s'y accumulant les unes sur les autres,
tendent à le remplir et à l'effacer complétément , mais en se répandant et s'accumulant de la même manière sur les talus latéraux extérieurs elles
tendent à ensevelir complétement la gibbosité centrale tout entière. Les éléments successifs que les éruptions actuelles ajoutent d'année en année au massif de