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SUR 1,E MONT ETNA. ItEdlIERCRES 614 montagne entière résulte simplement de la suraddition graduelle d'éléments tous semblables entre
FRACTURES ET SOULEPEMENTS PRODUITS PAR LES ÉRUPTIONS
eux et semblables aux produits d'une des éruptions arrivées sous leurs yeux. En effet, au premier abord, cela paraît presque aussi naturel que d'attribuer la croissance entière d'un chêne à la
qu'on arrive à chercher dans un phénomène de
répétition des phénomènes de végétation qu'on lui voit produire pendant le cours d'un été. Mais les
réflexions que je viens de faire, me paraissent montrer clairement que le massif de -l'Etna ne peut pas être décomposé en totalité en éléments tous analogues entre eux et d'une origine semblable, comme le sont les couches successives dont
le tronc d'un chêne se compose ; et qu'en comparant la croissance de l'Etna à celle d'un végétal
unique, on commet à peu près la même erreur que si on attribuait à la végétation d'un lierre l'existence d'un vieil arbre mort au tronc duquel il s'est attaché. En dernière analyse, les traits vraiment carac-
téristiques de la forme de l'Etna , ceux dans
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lesquels son mode d'accroissement et son origine première se trouvent profondément écrits, sont, d'une part, la faiblesse etl' uniformité despentes que présente la base depuis le pied de sa gibbosité centrale jusqu'aux rivages des eaux qui le circonscrivent, et, de l'autre, la saillie rapide, l'isolement et le morcellement du noyau de cette même gibbosité
centrale. Les pentes douces de la base ont été produites par un remblai
mais la saillie rapide,
-l'isolement et le morcellement de la gibbosité centrale ont pour cause première un soulèvement; telle devra être en deux mots la théorie de l'Etna.
MODERNES.
Mais ce n'est pas seulement par voie d'exclusion
soulèvement la clef de la forme que nous présente
le massif de l'Etna. L'observation attentive des phénomènes dont il est de nos jours le théâtre, conduiseedirectement à chercher la part que les phénomènes de soulèvement peuvent avoir eue dans sa production. Parmi les circonstances que présentent toutes les grandies éruptions, il en est une quejusqu'ici j'ai presque passée sous silence et sur laquelle je dois
maintenant revenir. Les éruptions de l'Etna s'annoncent presque
toujours par des secousses de tremblement de terre qui ébranlent toute sa masse et souvent même la Sicile presque entière. L'effet de ces
secousses ne se réduit pas toujours à de simples vibrations : presque toujours au contraire il finit par en survenir d'assez fortes pour que la montagne,
cédant à l'effort exercé sur elle de bas en haut, se fende, et pour que les parois des fentes s'écartent d'une quantité plus ou moins grande, qui s'élève quelquefois à plusieurs mètres. Les fentes se produisent toujours à peu près suivant des plans verticaux qui passent par l'axe de la cheminée volcanique, et qui coupent la montagne suivant un
de ses méridiens. Souvent il naît à la fois plusieurs fentes semblables qui se croisent près du centre de la gibbosité centrale , et qui produisent un véritable étoilement du massif de l'Etna.
Aussitôt qu'une pareille fente a pris naissauce, la lave qui bouillonne dans la cheminée