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DE L'AVEYRON ET DU TARN.
TERRAINS DE GRÈS
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et ne contiennent nulle part de baryte sulfatée
une plus grande profondeur, est celui du nouveau Castillan, par lequel on a traversé 240 mètres de ce terrain; on connaît d'ailleurs , par les puits du Coteau et du Ravin, 20 mètres du même terrain supérieur au Castillan, et par un trou de sonde fait au bas de ce dernier puits, 4o mètres inférieurs à ce niveau. Il suit de la que la plus grande distance verticale, suivant laquelle la formation de Carmeaux a été traversée jusqu'à ce jour, est de 3oo mètres. Cette formation présente quelques analogies de position et de nature avec la formation de grès décrite au chapitre jr;._ ainsi, sa position, par rapport aux roches primitives ;est entièrement la même que celle des grès précédents, avec lesquels ils paraissent d'ailleurs se lier vers le moulin de Vaysse ; ainsi encore les grès moyens ressemblent à certains grès du terrain d'arkose, et les grès ferrugineux qu'on observe à Merdialou sont de même aspect et composition que les grès de la Capelle-Ségalar ; la formation de Carmeaux diffère d'ailleurs par tant d'autres caractères de celle du grès bigarré que nous avons considéré jusqu'ici, qu'il nous paraît impossible de l'y réunir. Et d'abord le terrain d'arkose , qui vient de Monestiès à Vaysse, parait bien en effet au premier aspect .se rattacher au grès de Carmeaux;
les argiles schisteuses ne sont non pl us jamais mar-
neuses comme plusieurs de celles de Monestiès ; elles tiennent beaucoup d'empreintes qui toutes se
rapportent,au grès houiller
,
et renferment en
outre des. couches puissantes de ce combustible, qui viennent affleurer au jour, tandis qu'on n'en a encore observé aucune dans les autres grès. Toutes ces raisons nous portent en conséquence à ranger les grès de Carmeaux dans la classe des grès houillers les plus anciens.
CHAPITRE III.
Du terrain de grès des environs de Réalmont.
La limite des roches primitives, que nous avons suivie jusqu'à Arthès , se continue au S.-E., en passant environ par Mouziès et la Fenasse. Dans cet intervalle elle est généralement recouverte de terrain tertiaire , comme au-dessus d'Arthès. Sur quelques points elle présente cependant, comme vers Fauch, de petits dépôts isolés, peu étendus, de roches arénacées , tandis que près de Réalmont, un terrain de grès de même nature forme un dépôt plus considérable, qui adonné lieu à quelques recherches de houille, et que par cette raison nous devons décrire en détail. Aux environs de Réalmont on voit le terrain primitif non-seulement constituer le sol des communes de la Fenasse et de Saint-Lieux, mais ressortir encore sur quelques points dans les vallées du Blimat et du Dadou. Ce terrain se compose d'ailleurs de gneiss à Saint-Lieux, de granite et
mais si on observe plus attentivement l'un et l'autre, on voit que le premier plonge de 15° au S.-O. , et le second de 200 au N.-E. Ces deux grès offrent donc ici des pentes inverses , comme si une
pointe primitive cachée sous le tertiaire les sépa-
rait. Ensuite les grès de Carmeaux sont généralement moins siliceux que ceux de Monestiès , ils n'offrent point le grand. nombre de variétés de ces derniers,
Tome X , 1836.
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