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NOUVEAU PROCÉDÉ'
DE CARBONISATION.
qui conviennent non-seulement pour faciliter la dessiccation etla torréfaction du bois, mais encore elles sont très-convenables pour le haut-fourneau,
trop longtemps entassé, l'air ne pouvant circuler à travers la masse, le bois s'échaufferait, se picoterait et passerait, surtout s'il était exposé à la pluie ou à l'humidité; il perd alors une partie de ses qualités et de son pouvoir calorifique; il est
parce que des charbons de ces dimensions se marient mieux et laissent moins de vides entre, eux que s'ils étaient plus longs ; ils soutiennent
donc mieux la mine et la castine et les empêchent
de tamiser. Il est nécessaire aussi, et cela est très-facile à pratiquer, d'assortir les bois , afin de carboniser à part les gros, les moyens et les morceaux fendus, car, bien que l'évapo-
ration se fasse dans le sens des fibres du bois, on obtient de cette manière une carbonisation plus régulière , et de meilleure qualité ; enfin il conviendrait peut-être aussi de séparer les essences de bois, de manière à carboniser séparément les bois blancs et les bois durs. Les morceaux provenant des grosses bûches peuvent être facilement refendus. M. Duplessis a imaginé à ce sujet, dans son usine de Seveux (Haute-
Saône), un instrument fort simple et très-commode, qui se compose de lames d'acier formant une croix et fixées dans un bloc de bois. Un enfant prend les morceaux et les place d'une main sur la croix ou sur l'une des lames, tandis que
de l'autre il frappe dessus avec un maillet de bois pour les diviser en quatre ou seulement en deux, selon les dimensions du morceau. Dans les Ardennes, une corde de bois (double
stère) donne en biblots 25 paniers ou
respes
mesurés comme ceux qu'on charge dans le fourneau; ces 25 respes doivent en rendre 16 environ après la carbonisation. Il faut avoir soin de ne pas émincer une trop grande quantité de bois à la fois, parce que s'il devait rester
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évident qu'il y a dans ce cas fermentation et réaction d'une partie des éléments constitutifs du bois qui en change la nature, ce qu'if faut prévenir. Il est facile de ne découper qu'au fur et à mesure des besoins , c'est-à-dire de n'avoir du
bois découpé que pour I 5 jours ou trois se-
maines à l'avance, de renouveler successivement les tas,, et de les préserver des intempéries, at-
mosphériques qui devraient se prolonger trop longtemps.
Le bois se chargeant par la partie supé-
rieure des fours, il est nécessaire, pour rendre cette manoeuvre facile aux ouvriers, d'établir un plancher qui leur permette de circuler tout
autour, tandis que l'opération du décharge-
ment des fours se fait en dessous et au niveau du plancher qui sert ordinairement pour le chargement du fourneau. Il faut que ce second plancher,
dont le niveau est indiqué sur les plans (Pi. F7, fig. 2 et 3) et (Pl. VIII , fig. i) , soit assez élevé au-dessus des portes latérales des fours, pour que la manoeuvre des ouvriers ne soit pos trop gênée. Le bois se charge donc en dessus de ce plancher et se décharge en dessous. Lorsque tous les fours
sont disposés sur une seule ligne comme à Haraucourt , ce second plancher n'est nécessaire que du côté où se fait le chargement, et dans ce cas c'est par derrière, le devant des fours reste libre. Le bois émincé est mis dans des respes, pour être amené à la partie supérieure, du four-