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NOUVEAU PROCÉDÉ
DE CARBONISATION.
avec beaucoup de soin et de discernement par
dépense 9 kilolitres de charbon, déchet en halles compris, pour obtenir la même quantité de fer or, ces 9 kilolitres de charbon correspondent à 12 cordes (doubles stères) de bois. L'économie en combustible , obtenue dans l'opération de l'affinage , est donc encore plus considérable que dans celle de la fusion des minerais. A Senne, c'est du charbon de bois blanc, à l'ancien comme au nouveau procédé, qu'on emploie pour l'affinage. Le bois blanc rend ordinairement, par la carbonisation des forêts , un dixième de charbon
M. Lorcet, à Sentie, ont démontré que les économies en combustible n'étaient pas moins considérables dans l'opération importante de la conversion de la fonte en fer malléable que dans celle de la réduction et de la fusion des minerais, et ont
démontré aussi que les produits sont peut-être supérieurs à ceux fournis par l'ancienne méthode ; mais il a été reconnu en même temps qu'il l'allait
pousser la carbonisation plus loin que pour l'usage des hauts-fourneaux, et que le point le plus convenable était celui où le bois avait diminué de moitié en volume, parce qu'il ne faut pas qu'il y
ait du tout de aimerons; aussi n'obtient-on à la carbonisation que 4o pour1.'0 d'économie au lieu de 5o; cette perte, au reste, est bien compensée et au delà, par une dépense de un cinquième de charbon en moins dans l'opération de raffinage, qui est plus rapide, plus facile, et donne par cela même un peu moins de déchet en fer.
Cette différence, entre la consommation du charbun ancien et du nouveau, tient nécessairement à ce que celui-ci possède, ainsi qu'il a été reconnu par M. Houzeau , un pouvoir calorifique beaucoup plus considérable que celui obtenu par les procédés anciens; de telle sorte que, développant une chaleur beaucoup plus vive et hatant l'opération de l'affinage, il diminue relativement la consommation du combustible. En résumé, les avantages obtenus par l'application du nouveau procédé dans les foyers d'affinage, comparés à l'ancien, sont : que par le nouveau procédé on ne consomme plus que 5 cordes (doubles stères) de bois pour obtenir i .000 kilogrammes de fer, tandis que par l'ancien on
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de plus en volume que les autres essences de bois, ce qui tient à ce qu'il renferme moins de menu bois et surtout moins de tortillard, et se corde par conséquent mieux. Les fours pour la carbonisation se construisent
au-dessus et en arrière du foyer; on leur donne des dispositions analogues à celles indiquées pour les hauts-fourneaux, et comme la chaleur développée par les gaz qui s'échappent des foyers d'affinerie
est relativement plus considérable
que celle produite par ceux qui se dégagent des hauts-fourneaux, cette chaleur aussi est plus que suffisante pour produire la carbonisation de la quantité de bois nécessaire à leur alimentation. Les fours construits à Sentie par MM. Lorcet et Fauveau , sont à fond plat, reposant sur les murs latéraux par les deux extrémités des plaques de fond plus grandes que les fours qui en occupent le milieu. Pour les préserver de la trop grande chaleur, une voûte en briques, percée de distance en distance de créneaux par lesquels peut pénétrer la flamme que l'on peut diriger ainsi à volonté, a été construite au-dessous des fours.
Tome X , 1836.
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