Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
NOUVEAU PROCÉDÉ
254
Un appareil de huit fours ne coûtera donc au maximum que S.000 fr. : or, pour le système de l'air chaud, la plupart des appareils, à l'exception de celui de M. Taylor, qui ne coûte que 3.5oo
ont coûté autant et même plus à établir, sans procurer cependant des avantages à beaucoup
- près aussi considérables; ce n'est donc pas ce qui
pourra arrêter les maîtres de forges dans l'adop-
tion du procédé. Si on voulait monter les deux systèmes à la fois, alors ils n'iraient pas ensemble à plus de xo.000 fr., la plupart des dépenses devenant dans ce cas communes aux deux objets. Résumé et observations générales. Plusieurs choses sont démontrées par tout ce qui précède et sont confirmées par une expérience de deux années aux Bièvres et autres lo° l'économie en combustible sur la calités
carbonisation est de plus de moitié , soit au hautfourneau, soit au feu (raffinerie; 2" pour les han tsfourneaux , un volume de nouveau charbon équivaut à un volume égal d'ancien , et produit au moins la même quantité et qualité de fonte;
3° clans les affineries, au contraire, un volume de charbon nouveau produit plus d'effet
qu'un volume égal de charbon ancien, ce qui est certainement dû, ainsi que je l'ai déjà dit, à son pouvoir calorifique, qui est plus considérable que
celui du charbon ordinaire. Si la même
diffé-
rence, à ce sujet, n'est pas aussi sensible dans les hauts-fourneaux, cela s'explique en ce que les nouveaux charbons qu'on charge dans ceux-ci,
étant toujours moins avancés que ceux dont on se sert dans les foyers de forge , conservent encore
255 souvent une certaine proportion de matières volatiles qui n'ont pu être chassées par la carbonisation parfois incomplète des fours, lesquelles, en se volatilisant, compensent en partie l'excès de chaleur du nouveau charbon sur l'ancien , ce qui démontre. pourquoi] es bois verts ou simplement desséchés ne DE CARBONISATION.
pourront jamais être employés avec un avantage. bien prononcé; car la carbonisation s'opère trèsdifficilement dans les fourneaux, et elle ne s'y fait
qu'aux dépens de la chaleur intérieure, ce qui, indépendamment de la quantité de combustible nécessaire pour réparer ces pertes de calorique n'est pas sans inconvénients, et peut compromet. tre l'allure des fourneaux, y occasionner, comme.
cela a eu fréquemment lieu dans les essais au bois, des engorgements, des chutes de mine et des.
changements subits dans la qualité des produits. quand ils ne sont pas annulés tout à fait; et ce qui démontre en autre qu'il importe que la carboni-
sation soit aussi régulière que possible, et soit poussée toujours au point convenable, déterminé, par l'expérience. Quoiqueje sois convaincu qu'une partie des avan-
tages que produit le nouveau procédé tiennent surtout à l'emploi de la chaleur perdue des foyers de forges, ce n'est cependant qu'un moyen particulier d'application du nouveau système, dans lequel ne se renferme pas exclusivement le. pro-
car. il serait possible que, dans quelques circonstances, on pût carboniser dans des appa, reils séparés, en utilisant, pour les chauffer, soit les ramilles des forêts, soit de la tourbe, ou tout autre combustible de peu de valeur, et dont ou ne trouverait pas un emploi plus avantageux, et cédé; ;
je suis persuadé aussi que., si on n'aime mieux