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CRISTALLISATION ET COMPOSITION
Int LA BOURNONITE.
des faces qui ne miroitent que faiblement. La couleur de la Bournonite est le .gris d'étain. Sa cassure presque toujours conchoïde est luisante. M. Haüy a annoncé que la Bournonite est lamelleuse, cette circonstance avait même fait penser au
fondateur de la minéralogie, que ce minéral ne constituait pas une espèce particulière, et il l'a décrit comme une simple variété d'antimoine sul-
furé. Aucun des cristaux que j'ai examinés ne présenté le tissu lamelleux, ce caractère est donc accidentel dans quelques échantillons. La Bournonite est peu dure, elle raye la chaux carbonatée, et elle est rayée par Papatit e. Sa pesanteur spécifique varie entre 57 et 59. Pesant, spéc. de la BouiTn:mite du Cornouailles.. id. d'Alais. id. du Mexique . .
id. de Servoz
.
57,9 58 29 58,45 57,10
Toutes les Bournonites présentent au chai umeau les mêmes réactions. Sur le charbon elles fondent et dégagent une fumée blanche épaisse , puis elles
donnent un globule noir. On peut facilement constater la présence du plomb par Poxidation, et celle du cuivre, par le borax.
Analyse. J'ai analysé la Bournonite d'Alais et celle du Mexique, dont je- ne crois pas la composition
connue. Le procédé que j'ai employé pour la Bournonite d'Alais consiste à fondre 3 grammes
de matière avec un mélange de carbonate de soude et de nitre. J'ai repris la masse fondue par de l'eau bouillante, et j'ai ensuite séparé la liqueur potassée -du résidu.
3'77
Le soufre qui a été acidifié par cette opération est dans la liqueur à l'état de sulfate de potasse tandis que le résidu contient l'antimoine à l'état d'acide antimonique, et le plomb et le cuivre sous forme de carbonates. J'ai précipité l'acide sulfurique en versant du nitrate de baryte dans la liqueur potassée, après toutefois l'avoir saturée par l'acide nitrique. J'ai obtenu 41,187 de sulfate de baryte correspondant à ogr,5779 de soufre. L'acide antimonique pouvant s'être combiné en partie avec la potasse,j'at recherché sa présence par l'acide hydrosulfurique; mais la séparation avait été complète, et ce réactif n'en
a pas donné la plus légère trace; seulement il s'est formé un précipité floconeux très-léger, que
j'ai reconnu pour être de la silice qui avait été dissoute dans la potasse ; il pesait ogr,006. J'ai repris le résidu contenant les métaux par de l'acide nitrique : le cuivre et le plomb ont été dissous,
tandis que l'antimoine est resté à l'état d'acide
antimonique : j'ai recueilli cet acide sur un filtre et après 'avoir été desséché il pesait i g,o84 , correspondant à og,828 d'antimoine.
La Bournonite d'.Alais est accompagnée de quartz et de pyrite de fer que je n'ai pu séparer complétement ; j'ai pensé que la liqueur nitrique pouvait contenir de la silice en dissolution : je l'ai
en conséquence évaporée à siccité, mais à une douce chaleur. Cette opération a donné Silice
ogr,o48
J'ai séparé le plomb du cuivre au moyen de quelques gouttes d'acide sulfurique ; le précipité pesait 11,609 correspondant à 11,098 de plomb. Il restait dans la dissolution nitrique, outre le