Annales des Mines (1836, série 3, volume 10) [Image 214]

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TRANSPORT INTÉRIEUR

met de la montée. Alors le cheval en descendant

fait monter les bennes pleines, et entraîne les bennes vides, attachées derrière lui à la même

corde. Il remonte ensuite à vide. Ce système, trèsfacile à établir, fait agir le cheval par son poids, et donne de très-bons résultats. Il est reconnu qu'un

cheval, employé de cette manière sur une pente de 3o à 4o0, équivaut à au moins 3 chevaux qui la

remonteraient, et fait à peu près le même transport que s'il tirait sur un chemin de niveau. Ainsi, ù la Grande-Croix, dans un chantier très-chaud, un cheval élève une à une 90 bennes de 2oo kilogrammes, sur une rampe longue de 5o mètres et inclinée de 4o0; ce qui donne 900 kilogrammes transportés à i kilomètre ,et correspond à 577.000 kilogrammes élevés verticalement à t mètre. Dans les pentes plus fortes , les chevaux agissent par l'intermédiaire d'Une machine à molette,

ordinairement établie sur le côté de la rampe. Habituellement on a alors un chemin de fer pour

régulariser l'action du cheval et éviter le renversement de la benne; mais cela n'est pas indispensable. Si la galerie est assez large, on fait descendre les bennes vides en même temps que les pleines -Montent. Sinon, la montée et la descente ont lieu l'une après l'autre. Alors, pendant la descente, il faut, dans les vargues ordinaires, que le cheval tourne en sens contraire pour dérouler la corde,

et que l'on fasse agir un frein pour qu'il ne soit pas blessé par le bras du. manége. M. Marsais a construit à la mine de la Ricamarie, un vargue intérieur qui n'a pas cet inconvénient. L'arbre en fonte (PI. XI,fig.1), qui po rte le tambour, peut tourner indépendamment du bras du manége. Celui-ci est lié à deux mâchoires en fonte allé-

DANS LES MINES DE HOUILLE.

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sées, qui embrassent une partie tournée de l'arbre sans la serrer, et il repose par un tasseau sur une couronne en bois fixée à l'arbre. Le bras peut être

lié à la couronne par une chaîne. Voici alors ce qui arrive. Quand le cheval doit élever les bennes

pleines, on attache la chaîne à la couronne, et tout le système tourne en même temps. Lorsque les bennes vides doivent descendre, on décroche la chaîne, et alors le tambour et /a couronne tournent avec l'arbre indépendamment du bras. Celui-ci forme alors frein au moyen du tasseau, et le conducteur peut en varier l'effet en pesant dessus; de cette manière la descente se fait très vite et sans fatigue.

Quelquefois le vargue exécutant:le transport intérieur est placé à l'orifice même du puits.Uun des puits du Coin a un vargue .de ce genre indépendamment de celui qui sert' à. l'élévation au jour. Ces deux vargues sont placés' à angle droit l'un de l'autre, et les 4 cordes fonctionnent ensemble assez librement dans le puits, quoiqu'il n'ait pas plus de 8 pieds de diamètre. Quant aux descentes, le cheval ne doit pas traî.

ner, en descendant une pente de plus de 150; cette

pente est à peu près celle où les bennes des-

cendent seules et pourraient le blesser. Des boeufS. Le transport intérieur ',par boeufs a été employé pour la première Ibis' dais la Loire

en 1833. aux mines du Cros et de la Grande-

Croix, Il n'a lieu que sur le sol Même des galeries. Le boeuf est attelé avec un collier comme le cheval. On l'introduit dans la mine de la même manière.

Au Gros, 3 boeufs traînent chacun 4 bennes rangées sur deux rang, et contenant ensemble Torne X, 183.6.