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LETTRES
toral, en concurrence avec les houilles bitumi-
SUR L'AMÉRIQLE DU NORD.
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Les lignes principales établies ou s'établissant
neuses d'Angleterre et de la Nouvelle-Écosse. Les gîtes d'anthracite de Pensylvanie ont donné lieu à une masse de travaux beaucoup plus consi-
pour desservir ces mines sont
dérabl e.
du Schuylkill. Son développement, de Philadelphie à Port Carbon, où ii commence, est de quarante-trois lieues et demie. 11 à coûté en tout, avec des écluses doubles le plus souvent, 16,000,000 de francs, soit 372,o8o fr. par lieue,I1 donne 20 à 25 pour Io° de revenu net, et triais-. porte 400,000 tonnes par an. 2° Le canal de Laie , qui amène à la Delaware les produits des mines situées aux sources du Lehigh. Il a dix-sept lieues et demie de long, et a coûté 8,3oo,000 fr., ou par lieue 474,000 fr.
Aujourd'hui , tout le long du littoral, on n'emploie plus guère d'autre combustible pour les usa-
ges domestiques et pour les manufactures , que l'anthracite qui existe assez exclusivement dans un district assez borné de la Pensvlvanie , parmi les montagnes situées entre le SusiPiehannah etla Delaware. 11 dégage une chaleur plus vive et plus soutenue que celle du bois, qui d'ailleurs devenait cher, et convient mieux aux hivers rigoureux que
l'on rencontre en Amérique par la laCtude de Naples. Il l'emporte de beaucoup sur la houille bitumineuse, qui est presque la seule connue chez nous. 11 brûle sans fumée; il est beaucoup plus propre qu'elle, il ne graisse pas les tentures
et ne noircit pas les tapis. Rien n'est plus aisé que d'entretenir un feu d'anthracite; un foyer chargé deux ou trois fois par 24 heures, ne s'éteint jamais, même pendant la nuit. Les domestiques, dont il épargne le travail, le préfèrent; et, en cette matière, comme en pl iisieurs autres,leur avis est plus puissant que celui des maîtres. Son seul inconvénient est de répandre quelquefois une légère odeur sulfureuse. On s'en sert aussi avec
succès sous les chaudières, et l'on commence même à le substituer au bois sur les bateaux à vapour. L'extraction d'anthracite est donc considérable. Divers canaux et chemins de fer ont été exécutés
ou s'exécutent pour le conduire des mines aux centres de consommation.
i° Le canal du Schuylki 11 qui mène à Philadelphie les produits des mines voisines des sources
3" Le canal latéral à la Delaware ; il part , au confluent du Lehigh , et se ter-
d'Easton
mine à Bristol , à la tête de la navigation maritime. Il a vingt-quatre lieues de long, et a coûté 7,600,000 fr., ou 316,000 fr. par lieue. Cet ouvrage a été exécuté par l'état de Pensyl7t. vanie. 4°
Le canal Morris, qui part du même point
d'Easton, et doit se terminer à Jersey-City, vis-àvis de New-Yorck. 11 sert à- approvisionner le marché de New-York des charbons du Lehigh.
Il se distingue en ce que la majeure partie des pentes y est rachetée, non comme à l'ordinaire, par des écluses, mais par des plans inclinés, dont le plus considérable a une élévation de 3om,5o, et dont la manoeuvre est très-simple. L'ouvrage a quarante-huit lieues et demie, non compris deux lieues qui restent à faire du côté de Jersey-City. Il coûte 226,000 fr. par lieue, environ ii ,o0o,000 de francs en tout.