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Stable en un sel aussi éphémère que les hypochlorites ?
M. Balard ne croit pouvoir expliquer comment le chlorure décolorant de peroxide de fer fournit de l'acide hypochloreux à la distillation, qu'en le regardant comme un mélange d'acide hypochloreux et de perchlorure de fer; il est bien vraisemblable cependant qu'il a une composition analogue à celle du chlorure de potasse avec excès de chlore , puisque celui-ci donne également de l'acide hypochloreux à la distillation. je me rends compte de la même manière de la production de l'acide hypochloreux avec les chlorures décolorants d'oxide de mercure, de zinc
et de cuivre. C'est sans doute, parce que les oxides de mercure et de zinc forment avec le
chlore des chlorures d'oxides très-solubles, que leurs sels ne sont pas précipités par les chlorures neutres des oxides de la première section, comme le sont les autres sels métalliques des quatre der-
nières sections, et c'est même là un excellent 'moyen pour voir si une soltition de potasse ou de
soude est saturée de chlore, que de constater qu'elle ne précipite plus les solutions de sublimé corrosif.
M. Balard allègue en faveur de l'identité des hypochlorites avec les chlorurés d'oxide , leur grande vertu décolorante et oxidante, mais les chlorites agissent aussi énergiquement sous ce rapport que les hypochlOri'tes, lorsqu'ils ne contiennent pas un excès de base, et cependant pourrait-on les confondre avec les chlorures d'oxides. Lorsqu'on mélange MM solution neutre de nitrate d'argent avec Un chlorure décolorant, il se
forme un précipité de chlorure d'argent , et la
EXTRAITS.
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liqueur qui surnage est pendant quelques instants très-décolorante, mais elle se trouble bientôt et se décompose, ce qui prouve , dit M. Ba-
lard, qu'il y a eu d'abord formation de chlorure d'argent et de chlorite ou d'hypochlorite , qui est resté dissous quelque temps sans décomposition
mais n'est-il pas plus naturel d'admettre Qu'il s'est formé du chlorure décolorant d'oxide d'argent, et que ce dernier, à peine formé, s'est décomposé spontanément en chlorure et en chlorate par suite de l'insolubilité du premier, de .même qu'une solution concentrée de chlorure de potasse se décompose d'une manière analogue par suite de l'insolubilité du chlorate de potasse..
Tous les faits semblent donc s'accorder pour fitire regarder les chlorures décolorants comme des chlorures d'oxides , et rien ne répugne à admettre l'existence de pareils composés, car il ne parait pas démontré que le soufre , dont l'action sur les oxides a donné naissance à l'hypothèse de Berzelius sur la composition des chlorures doxides , ne puisse également former des sulfures d'oxides. Ce qui tend à le faire-croire , c'est que le soufre hydraté, obtenu par précipitation, se dissout à Io ou 200 dans une solution de potasse ou de soude , qui se colore immédiatement, et que ce sulfure, traité par l'acide chlorhydrique ne donne qu'un précipité de soufre sans hydrate, ni hydrogène sulfuré.. Je pense que tous les sulfures alcalins obtenus par la voie humide contiennent du sulfure
d'oxide , et que c'est pour cela que, lorsqu'on
les traite par l'acide chlorhydrique, on obtient un hydrure mêlé de beaucoup de soufre hydraté,.