Annales des Mines (1837, série 3, volume 11) [Image 170]

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338 Profils relatifs

ÉCOULEMENT DE L'EAU

L'exacte détermination de la dépense par les

à l'inflexion déversoirs, à l'aide des formules ci-dessus, tient principalement à une bonne mesure de la charge

de la surface fluide,

H. En 1835, M. Castel, en voyant la surface die l'eau dans le bassin s'infléchir de toutes parts vers le seuil du déversoir, avait observé que le long de ses ailes, à peu de distance de l'ouverture, elle paraissait conserver son niveau primitif. S'il en eût été réellement ainsi, la détermination de la charge serait faite, et bien facilement, en mesurant la différence de niveau entre le seuil et la ligne de flottaison le long des ailes. Il importait, en consé-

quence, de bien constater l'égalité de niveau de l'eau en plein bassin et le long des ailes. Les profils en long que 1VL Castel faisait dans chaque expérience pour avoir la charge, lui donnaient le premier niveau ; pour connaître le second, il lui fallait des profils en travers par un plan parallèle au déversoir et peu éloigné de lui. Il en a relevé quinze sur le canal de om,36, à o'n,005 en amont du déversoir, et à l'aide d'une règle portant, de o'n,o25 en orn,o25 , des tiges mobiles pareilles à celles dont :nous avons parlé au sujet de la détermination des charges.

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0,20 o,ia o,o3 +0,0005 0,20 0,06 0,02 + o,000i o,3o 0,12 0,01 +o,0027 o,3o o,o8 o,oi 0,0000

Je donne ici quelques ré-

sultats de ces profils indiquant, pour quelques cas, l'étendue de l'inflexion de la surface fluide le long des.

ailes du déversoir; au delà la surface demeure horizon-

tale; 2° l'élévation de cette surface au-dessus du niveau.

général du fluide dans le bassin avant son inflexion

PAR LES DEVERSOIRS:'-

vers le seuil. IL suit de ces observations Que l'inflexion le long des ailes ne s'étend qu'a quelques centimètres au.delà des bords de l'ou-

verture; et, ce qui est remarquable, elle s'y

étend à une distance généralement d'autant plus grande que les déversoirs sont plus étroits. Seraitce un fait particulier à notre canal ? Je ne le crois pas ;

au reste, l'étendue ne peut être constatée

-que d'une manière très-approximative : qu'il nous

suffise de savoir qu'elle n'atteint pas même un décimètre. Que la surélévation, ou le relèvement du fluide

contre les ailes, qui a été insensible dans la plupart des cas, a naturellement augmenté avec la charge -et la largeur du 'déversoir; il a atteint om,0027 dans les vitesses à peu près les pl us grandes

qu'on pût avoir avec des déversoirs dans un canal.

qui n'avait que orn,36 de large. Il eût été plus grand encore immédiatement contre les ailes, et la capillarité y aurait encore ajouté ses effets. Sans ce relèvement il serait bien aisé cfavoir la charge H , il suffirait d.e prendre sur chacune des deux ailes, à, un décimètre environ du bord du déversoir, un point de la ligne de flottaison, de tendre un fil d'un de ces points à l'autre, et de

mesurer directement l'élévation de ce fil sur le milieu du seuil ; on n'aurait alors besoin d'aucun nivellement ou autre opération délicate pour déterminer H. Au reste, dans la pratique on pourra quelquefôis, ou apprécier le relèvement , ou se mettre hors de sa portée, en tendant le fil entre deux points. de. flottaison, pris sui les parois latérales du canal, à peu de distance .déversoir.. Il est même des cas où ces points pourraient être pris sur les ailes, un peu au-dessous de la sorn-