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TERRAINS VOLCANIQUES
La Somma présente une double pente ; la première , plus douce que l'inclinaison générale, se prolonge jusqu'à la hauteur du Piano; l'ermitage où se reposent la plupart des voyageurs, désigné
dans les cartes sous le nom de S'alvatore, est placé à peu près à la ligne de séparation de ces deux pentes remarquables par la différence de nature du sol. Le tuf, dont j'ai décrit la composition dans la première partie de ce mémoire, règne sur tout le pourtour de la Somma. Il s'élève, il est vrai, presque jusqu'à sa crête la plus élevée, mais il ne l'orme que des lambeaux sur la pente supérieure, tandis qu'il constitue entièrement la pente inférieure. La couleur blanche de son sol, mis à nu par les nombreux ravins qui le sillonnent, en indique facilement la limite générale; mais elle est peut.,4re encore plus marquée par la différence
dans la végétation. En effet, le tuf est partout recouvert de riches vignobles, dont les abondantes récoltes font oublier aux propriétaires les dangers qui les menacent à chaque instant, tandis qu'il n'existe au-dessmesque quelques châtaigneraies éclaircies sans cesse par les vapeurs acides
et les cendres -qui accompagnent certaines éruplions.
Le tuf se retrouve également dans la partie
'discontinue de la Somma, ainsi que le représente la carte ( Pl. IX). Dans les profils que cette coupure nous fournit, ,on remarque que les couches de tuf et les nappes .de la Somma ont une inclinaison différente ; l'an'g-le que font les couches du tuf ne parait pas excéder io°, tandis que la pente générale des nappes
de la Somma est de 25 à 30 degrés. Cette dif-
DES ENVIRONS DE NAPLES.
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férence dans l'inclinaison n'en implique cessairement une dans la stratification ; pas néelle tient probablement à ce que les parties placées centre du cône ayant été soulevées sous près du une pente beaucoup plus forte, le tuf qui ne possède pas de cohésion a été détruit, et l'oeil compare des parties très-diversement inclinées. Le tuf de la Somma se rattache d'une manière Nature du continue à celui de Naples. On peut, en suivant les tuf ponceux pentes qui dont pas été recouvertes par des cou- de la Somma. lées de laves,'-marcher interruption sur ce sol de sédiment depuissans Naples jusqu'aux châtaigneraies de la Somma. Le tuf qu'on est formé comme celui du Pausilippe y observe principale-. ment de débris de ponces à des états,de désagrégation différents ; il renferme en outre beaucoup de fragments de laves de la Somma et des blocs de roches d'apparence ancienne, dans lesquels se trouvent les minéraux que l'on indique comme rejetés par le Vésuve.
La réunion de ces débris donne au tuf de la Somma une certaine rence d'alluVion, et on pourrait le croire apparemanié à une époque moderne ; mais je rappellerai que dans la descente vers Nisita le tuf renferme aussi quelques blocs cristallins, et qu'il existe à Ischia des couches composées presqu'exclusivement de débris incohérents de ponces, et qui paraissent aussi avoir été remaniées. Cependant
ces couches sont intercalées au milieu de couches bien évidemment d'apparence il en est de même à la Somma ,où lesous-marine. tuf alterne avec des couches régulièrement stratifiées et portant tous les caractères d'un terrain de sédiment. Le sentier qui conduit à l'ermitage fournit des exemples très-prononcés de cette disposition. Le J'onze XI, 1837. 25