Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
4..
DES SUBSTANCES MINÉRALES.
.ANALYSES
446
447
au Louchet à la tourbe moulée. Elles ont donné
Analyse de plusieurs variétés de TouRBEs du
à l'analyse
département de la Somme; par M. P. Ber-
LE LONG. MAREUIL. au Louchet. Moulée. au Louchet. Moulée,
thier. Matières volatiles.. :
0,230 0,048 0,722
0,242 0,576
0,244 0,036 0,720
0,195 0,135 0,670
Carbone équivalent.
0,370
0,253
0,400
0,300.
Charbon.
Tourbes de Rue, près le Crotoy, à l'embouchure de la Somme. Elles sont compactes, d'un brun café au lait; elles viennent l'une et l'autre de la même tourbière; mais la première a été exploitée au Louchet , et la seconde, extraite
à l'état de boue, a été moulée Elles ont donné à l'analyse :
Cendres
'0,182
Les cendres des tourbes exploitées au Louchet contiennent quatre parties de chaux pour unepartie d'argile, tandis queles cendres des tourbes moulées
renferment environ quatre parties d'argile pour
La première. Charbon. . . . 0,210 Cendres. . . . . 0,070. Matières-v-olatiles. 0,720 .
.
La seconde. 0,205 0,103 0,692
Elles sont donc à peu près identiques. D'après le poids du plomb qu'elles produisent avec la litharge, on trouve qu'elles équivalent à 0,33 ou 0,34 de carbone. Par dessiccation à la chaleur de 1000 elles perdent 0,16 de leur poids. Les cendres se composent d'environ 0,75 d'argile, et 0,25 de- chaux. 2° Tourbes des environs d ' Abbeville. Elles sont herbacées , très-compactes , dures et pe-
santes, et d'un brun foncé presque noir; elles paraissent être arrivées au dernier terme d'altération; elles ne font aucune effervescence avec les
acides, quoiqu'elles contiennent beaucoup de chaux, parce que cette terre y est en totalité à l'état d'ulmate. On en a examiné deux variétés provenant, la première de Long, et la seconde de Mareuil ; et pour chacune on a comparé la tourbe exploitée
une partie de chaux ; ce qui provient évidemment -de ce que lés tourbes qui sont extraites à l'état de bourbe pour être moulées ensuite, se mélangent accidentellement avec une assez grande quantité d'argile.
Les tourbes de Rue, de Long et de Mareuil , exploitées au Louchet, doivent être considérées comme d'excellente qualité, surtout la dernière. On se propose d'essayer de le S employer pour fondre des minerais de fer au haut-fourneau. Elles paraissent être éminemment propres à cet usage, et tout porte à croire que les essais auront un plein succès. S'il en était autrement, il faudrait en conclure que ce genre de combustible n'est pas applicable à la fusion des minerais de fer. Comme les
cendres des tourbes de la Somme sont presque uniquement calcaires, elles ne seront aucunement nuisibles, et elles permettront au contraire de diminuer notablement la proportion de castine que l'on est toujours obligé d'employer comme fondant.