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5ro ANALYSES nitrique à 22°; le cuivre est dissous, et l'étain reste à l'état de peroxide, dont le poids fait connaître celui du métal qu'il contient. Mais ce procédé n'est pas très-exact; l'oxide d'étain entraîne avec lui une certaine quantité de cuivre, qu'il est très-
difficile d'en séparer, et qui varie suivant que
l'acide est plus ou moins concentré, et probablement d'après des circonstances de manipulation. Le colonel Sobrero , au lieu de traiter le bronze par l'acide nitrique , le traite par le chlore sec. Les deux métaux sont convertis en chlorides; celui d'étain , qui est très-volatil , est reçu dans un récipient, et celui de cuivre reste dans l'appareil. La manière d'opérer est d'ailleurs très-simple; l'alliage, du poids de deux à trois grammes, est mis dans une boule soufflée sur un tube d'environ six millimètres de diamètre ; des bouts du tube communique avec un tube rempli de chlo-
rure de calcium destiné à dessécher le chlore; l'autre bout, dont la longueur doit être au moins de 15 centimètres, est effilé, et s'engage dans un petit ballon à tubulure, où doit se condenser le chloride d'étain. L'excès de chlore se dégage par la tubulure du ballon au moyen d'un tube qui le conduit dans un lait de chaux. Si le dégagement du chlore était trop rapide, la boule renfermant l'alliage s'échaufferait trop; il y aurait ébullition, et: du chloride de cuivre serait projeté. Il convient,
pour éviter cet inconvénient, de tenir la boule froide en l'enveloppant d'un linge mouillé; mais vers la fin de l'opération, où l'action est beaucoup ralentie, il faut au contraire l'échauffer. L'opération terminée, on sépare la boule de ces deux tubes et on la plonge dans de l'acide nitrique affaibli.
Lorsque tout le chloride de cuivre est
DE SUBSTANCES MINÉRALES.
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dissous,. on fait évaporer la dissolution presque à sec; op ajoute une nouvelle quantité d'acide, et on évapore encore. Le but de ces opérations est d'expulser l'acide hydrochlorique , et de séparer le peu d'étain qui reste ordinairement dans la boule avec le chloride de cuivre. Après la séparation de cet oxide et les lavages convenables, on concentre la dissolution cuivreuse, et on précipite
le métal, non pas avec la potasse, comme c'est l'usage, mais avec le carbonate de potasse ou de soude, en le mettant goutte à goutte, particulièrement vers la fin , pour ne pas dépasser le point de saturation. On obtient ainsi , au lieu d'un oxide adhérent au filtre et difficile à laver, son carbonate, qui se lave très-facilement, et
duquel une température d'un rouge obscur sépare
compléter/lent l'acide carbonique. L'étain peut être connu directement d'après le poids du alio-
ride d'étain, mais cela suppose que l'on a eu soin de le condenser exactement dans son récipient (i). Ce procédé d'analyse est applicable aux alliages de cuivre et d'étain qui contiendraient de , du plomb, du zinc et même du fer. Il serait bon d'avoir deux boules soufflées sur le
même tube, l'une pour contenir l'alliage, et l'autre pour y recevoir le chloride de fer. Le chloride d'antimoine serait entraîné avec celui d'étain; mais en délayant dans l'eau , l'antimoine se précipiterait en acide antimonique. Le colonel Sobrero a préparé de l'étain parfaitement pur en faisant du chloride , et le décom(1) Ne vaudrait-il pas mieux recevoir le chloride d'étain dans l'eau, et le décomposer par l'ammoniaque? ( Trad.)