Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 30]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

58

NOTICE GÉOLOGIQUE

Ils sont dirigés nord et sud , et très-irréguliers dans leur manière d'être, mais cependant avec une inclinaison assez constante vers l'ouest. M. Dufrénoy,, qui a reconnu ce même calcaire Analogie de ce calcaire dans la chaîne d'entre Saône et Loire à Regny avec celui de Regny. près Thizy .et aux environs de la Clayette , le rapporte au calcaire de transition des Anglais. Je suis à cet égard entièrement de son avis, et, d'après les fossiles qu'il renferme , je considère en effet ce calcaire comme leur carboniferow stone. En descendant au nord , dans le ravin ou la Affaissement du ravin de goutte de Chantois, sous les ruines de la tour, on la goutte de Chantois

passe successivement sur des schistes gris et verts des grès psammitiques, des schistes argileux noirs, puis au fond du ravin, entre les schistes et les grès,

on trouve un affleurement d'anthracite dirigé du sud au nord. Ces schistes sont d'une Contexture très-fine, serSchistes phyllades rée et compacte. Ils sont rubannés. Parfois il se porcelanites. divisent en fragments pseudo-cristallins ou rhom-

boïdaux. Dans quelques endroits ils paraissent avoir éprouvé l'action .du feu d'une manière violente, ils sont passés à l'état de porcelanite , état dier,, est, comme elle, bâtie au sommet des rochers de l'escarpement de la rive droite, au-dessus d'une gorge profonde dont elle défendait le passage ou la communication avec la Loire. Il existe, dit-on, des souterrains qui descendent jusqu'à la Loire. Les déblais et débris de rochers qu'on

voit au-dessous de la tour, dans la pente nord du ravin donnent quelque degré de vraisemblance.et de probabilité à l'existence de ces souterrains, mais dont on ne connaît pas l'ouverture , que l'on dit fermée par les ruines de la tour, près de laquelle est une habitation perchée sur le bord extrême du précipice.

SUR LES MINES DE FRAGNY.

59

qui ne peut être attribué qu'a l'action (le la chaleur des porphyres sur lesquels ces schistes reposent. Les grès psammitiqu es sont plus ou moins gros,

et quelquefois à grins très-fins. Ils sont gris ou

Gi:è?

psammiliques.

noirâtres, ils contiennent des _grains de feldspath. Quelques-uns de ces grès sont durs et compactes,

d'autres sont tendres et terreux ; ils paraissent, comme les schistes, avoir été altérés par la chaleur des porphyres. En remontant de l'autre côté du ravin on voit, çà et la par places sur toute la pente de la montagne , les mêmes schistes et grès se montrer à

nu ; mais en remontant le ravin du Chamois on retrouve à peu de distance des porphyres qui semblent recouvrir le terrain anthraxifère. En se reportant vers le nord, on découvre dans les terres et les vignes, aux environs du hameau de Fragny, de nombreux vestiges d'exploitations d'anthracite faites anciennement par fendues ou puits inclinés. Une partie de ces exploitations remonte à une époque déjà reculée, d'autres sont récentes. Les vieillards du pays disent que le charbon des mines de Fragny est connu depuis long temps, et que depuis plusieurs siècles leurs auteurs l'exploitaient chacun dans leur propriété pour les fours à chaux ; mais qu'ils ont tous successivement été obligés d'abandonner leurs travaux, soit par suite des éboulements, soit par l'abondance des eaux qui. les inondaient,leur peu de moyens et l'exiguité de leurs propriétés ne leur permettant point de faire les travaux nécessaires: Plusieurs de ces anciennes exploitations sont restées ouvertes dans les vignes. Elles s'affaissent peu peu, et rendront désormais l'extraction plus difficile et plus dispendieuse.

Vestiges

d'anciennes exploitations de charbon anthracite.