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ÉTAT DE LA FABRIÇATION DU FER
S'il s'agit de fonte destinée à la fabrication 'du fer en barres (dite fonte d'affinage ou fonte de forge), les différences qui dépendent de la nature du combustible employé, sont encore plus importantes , quoique souvent moins apparentes les fontes obtenues avec le .combustible végétal,
donnent, par un affinage simple et immédiat, du fer de bonne qualité , tandis que les fontes au coke, malgré la complication des procédés d'affinage , exécutés d'ailleurs avec le combustible minéral, ne produisent que des fers d'une qualité de beaucoup inférieure à celle des autres fontes;
il n'y a que leur prix, toujours bien moindre, surtout en Angleterre , et les besoins immenses de l'industrie, qui les fasse accepter en présence des autres : aussi la fabrication des fers , et surtout des fontes de forge au charbon de bois, augmente - t- elle tous les jours en France, au lieu de se restreindre, en face des procédés anglais comme on pourrait le croire. C'est à l'influence qu'exerce sur la qualité (la composition) des fontes et des fers, au moment de leur formation, le contact du combustible minéral, soit houille, soit coke, toujours plus on moins
sulfureux, qu'on attribue l'infériorité des fers fabriqués suivant les procédés anglais. On distingue donc, dans le commerce, comme pour les divers usages auxquels on les emploie, des fers en barres (et il en est de même pour les fontes
de forge) fabriqués avec le charbon de bois, et des fers fabriqués avec la houille (à l'état de coke ou l'état naturel); mais il existe en France surtout (et aussi ,je crois, dans la Silésie prussienne) beaucoup de fers obtenus de l'affinage par la méthode anglaise, de fontes fabriquées avec du charbon de
ET AVENIR DES FORGES.
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bois : ce produit est généralement supérieur à tous les fers pour la fabrication desquels on n'a employé que du combustible minéral, mais il est aussi plus cher. Cette fabrication mixte, qui donne naissance à un troisième genre de fer en barres, est fort ré-
pandue en Champagne, en Bourgogne, en Nivernais, dans les grandes usines de Fourchambaut , de Châtillon-sur-Seine , drAbainville , ainsi que dans une fouie d'autres moins considérables,
où l'on pratique la méthode d'affinage dite de Champagne, dont nous parlerons fort en détail
par la suite. Celle-ci doit s'étendre encore dans la plupart des anciennes forges, parce que c'est jusqu'ici la meilleure combinaison que l'on ait imaginée pour employer, et pour faire concourir à la fabrication d'un fer de bonne qualité, les deux espèces de combustibles , végétal et minéral : c'est un moyen, sinon d'épargner le premier, du moins de le réserver pour fabriquer de la fonte, soit pour le moulage en première fusion, soit pour l'affinage, afin de produire de bons fers, encore fort demandés pour une foule d'ouvrages délicats, comme pour toutes les manufactures d'armes, les tôles à fer-blanc, etc. Nous allons passer en revue les divers procédés employés pour fabriquer de la fonte, soit pour le moulage, soit pour la forge, et avec toute espèce de combustible, et nous traiterons ensuite de l'affinage des fontes , et des diverses méthodes à l'aide desquelles on fabrique du fer en barres de différentes qualités. Nous nous proposons d'indiquer pour chaque espèce de produits, ou pour chaque mode de fa-
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