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ÉTAT DE LI FABRICATION DU FER,
sentiellement , lorsque les autres éléments sont les mêmes. Nous devons donc traiter séparément des fontes au charbon de bois et des fontes au coke. S ler. Des fontes au charbon de bois. Ces fontes, lorsqu'on les destine au moulage, I° Des fontes de moulage. sont le plus ordinairement employées en première fusion ; c'est-à-dire qu'on prend le métal dans le fourneau pour le verser immédiatement dans les moules : et, pour cet usage, les fontes des fourneaux à charbon de bois sont de beaucoup à préférer à celles des fourneaux à coke, plus chargées de graphite, et détruisant les moules, à cause de leur température trop élevée; mais, d'un antre côté, les fontes destinées au moulage de se-
conde fusion; sont presque toutes fabriquées au coke ; elles sont ordinairement préférées aux premières, précisément par ces mêmes motifs, qui rendent celles-ci peu propres à être refondues Tour être ensuite moulées. La conduité des fourneaux oùl'on veut obtenir constamment de la fonte de moulage en première fusion, est assez délicate et exige beaucoup de soins ; le moulage demande aussi bien des précautions. Jusqu'à ces derniers temps on puisait la ,
fonte dans le creuset (l'avant-creuset ) du hautfourneau; il en résultait divers inconvénients, dont les plus. graves étaient l'interruption du tondage pendant plusieurs heures de la journée, le et, par suite, un acrefroidissement du croissement dans la fourneau' quantité du combustible conSoin. imé, par tonne de fonte.
On a imaginé deux moyens de remédier à ces inconvénients ; et qui permettent de prendre la
ET AVENIR DES FORGES.
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fonte sans arrêter la marche du fourneau; ilà'hé sont encore en usage que dans un petit nombre d'usines; et ne peuvent être employés avec succès qu'à l'aide de beaucoup de précautions minutieuses; peut-être même seulement dans des circonstances encore mal connues de fluidité du métal, de dispositions plus ou moins grandes à se figer, à déposer du graphite, etc. Le premier moyen, employé d'abord en Al- Des creusets. lemagne, est celui des creusets-puisards, qui ont puisards. été décrits dans ces annales (1); j'ajouterai seulement que les principales difficultés que l'on rencontre dans l'usage,, consistent dans l'emplacement du creuset; trop rapproché de l'avant-creuset, il se détruit trop promptement ; plus éloigné, la fonte s'y fige trop aisément, ce qui engorge le conduit de communication, et oblige à le reconstruire; cela doit dépendre de la température et de la liquidité habituelle de la fonte, ainsi que de la nature des matériaux employés à la construction du creuset ; à Niederbronn, on préfère la brique crue, et l'on place maintenant le creuset-puisard à une distance de 14 pouces, après l'avoir mis au commencement, à 8 pouces seulement du grand creuset ; la durée de ce puisard s'étend quelquefois à six ou huit mois ; mais il est rare que par suite d'accident (refroidissement du fourneau et par conséquent de la fonte), on ne soit pas obligé de le reconstruire tous les deux mois. Pour les creusets-puisards, comme pour l'autre moyen dont nous allons parler, les fontes presque (1) Tome 8, p. 33. 11 faut se souvenir que nous ne
faisons que rappeler les procédés qui ont, été convenablement décrits, nous réservant d'entrer dans de plus grands détails à l'égard de ceux qui sont peu connus ou très-importants.