Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
3:o ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER, doit nécessairement être adopté dans la plupart de nos usines du centre de la France , ainsi que nous l'avons déjà annoncé. Nous commencerons par les procédés les plus simples, et en suivant les diverses transformations que subit le fer contenu 'dans les minerais, et cp.ii
passe à l'état de fonte, puis à celui de fer mallé abl e. Le bois, lorsqu'il n'est pas converti en charbon,
peut être et a été réellement employé, du moins comme essai , dans trois états différents jo dans son état naturel , et plus ou moins sec, suivant le temps écoulé depuis qu'il a été abattu ; 2° desséché artificiellement ; 3" enfin amené à un état de carbonisation plus ou moins avancé , au moyen d'une sorte de distillation ou de torréfaction. Souvent on a mélangé le combustible, ainsi préparé, avec du charbon de bois, et en diverses proportions; dans tous les cas, le bois doit être divisé scié ou coupé à une petite longueur, et bien souvent aussi refendu en bûchettes. De Fe loi du bois rson état naturel, dans les hautsfourneau.,
Lorsqu'on veut employer le bois en nature dans les hauts-fourneaux à fer, seul ou mélangé
avec le charbon, faut-il qu'il soit sec, et même desséché artificiellement, ainsi que le recommande M. Larnpadius (i)? ou bien peut-on l'introduire humide ou vert, et en obtenir cependant le même effet métallurgique? Si l'expérience montre que le bois desséché produit plus d'effet, sans qu'il soit indispensable de l'employer en cet état , y a-t-il des cas où il soit plus avantageux que
tout autre, et eu égard aux frais de préparation (1) Dans son mémoire sur l'Emploi des combustibles l'état naturel, dans les fourneaux Journal de Erdnian.
ET AVENIR DES FORGES.
311
qu'il peut exiger? N'y a-t-il pas sous ce rapport, des différences entre les bois durs et les bois tendres?
entre les bois-qui sont résineux et ceux qui ne le sont pas, sut tout lorsqu'il s'agit de les employer seuls et sans mélange de charbon, à la fusion des minerais de fer? Enfin , la projec ion de l'air chauffé peut-elle influer sur le succès de l'emploi du bois en nature? Il serait difficile , en ce moment, de répondre d'une manière satisfaisante à ces diverses questions, et nous devons attendre que les résultats des essais que l'on a faits et que l'on varie chaque jour, soient plus nombreux et mieux connus qu'ils ne le sont aujourd'hui. Mais on peut demander, et la solution importe dès à présent, sur quoi est fondé l'espoir d'obtenir, par le procédé dont il s'agit, une économie notable sur le bois que l'on consomme actuellement pour fabriquer une tonne de fonte, en l'employant à l'état de charbon ? C'est tout simple-
ment, ce me semble, sur l'avantage ( la plus
grande quantité de charbon ) qui résultera de la carbonisation qui auralien dans la cuve du fourneau , sur ce même bois chargé par le gueulard,
et le produit de la carbonisation en meule; la différence peut être énorme, et comme dans le
rapport de 3o à 17 ou même à i5, en prenant le charbon au poids; c'est presque du simple au double : on conçoit que, dans l'intérieur et surtout dans les parties supérieures d'un
haut - fourneau, les circonstances soient des plus favorables pour opérer (presque sans déchet sur le carbone) la carbonisation du bois, et l'on peut présumer qu'elle s'y fera lentement , par une tem-
pérature régulièrement croissante, et au milieu d'un courant de gaz que l'on peut supposer dé-
.