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316 Du melange
ET AVENIR DES FORGES. ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,
Aux États-Unis d'Amérique, on a employé,
bois d-dans de charbon. de
quelques fourneaux, le bois en nature, mais toujours mélangé avec du charbon de bois , qui formait les deux tiers ( en volume ) de la charge. On n'a pas pu aller au delà de cette proportion sans altérer la marche du fourneau.
Le charbon pouvait être remplacé par un vo-
lume égal de bois ( chêne ou hêtre ), et qui n'avait pas été desséché (i). On a trouvé que l'allure du fourneau de West-Point , dont il s'agit ici
était plus régulière qu'avec le charbon de bois seul ; le produit journalier était aussi plus considérable.
Le directeur de cette usine pensait que ces résultats avantageux étaient dus, en grande partie, à ce que le mélange du bois avec le charbon ( de très-médiocre qualité ) formait un ensemble plus perméable à. l'air injecté par les .tuyères. On peut, sans doute, croire à l'influence de cet effet mécanique, mais il y a certainement d'autres circonstances à considérer pour expliquer le résultat métallurgique qu'on a obtenu à West-Point.. Enfin , on regardait la grandeur du fourneau (qui
a ii met. de hauteur, et 4 mètres de diamètre au ventre) comme une circonstance indispensable au succès de l'emploi du bois en nature. Le fourneau de Stockbridge, à l'air chaud , plus petit que le précédent, a aussi paru fondre
les minerais de fer avec plus d'avantage, lorsqu'on a mélangé, dans les charges, dei bois dans une proportion au-dessous du tiers du volume (1) Mémoire de M. Chevalier. Annales des mines 3° série, tom. IX, pag. 157.
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total; que lorsqu'on n'employait que du charbon seul.
Malheureusement, on ne saurait tirer de conséquence bien certaine de ces résultats, parce que les charbons étant tous mal fabriqués et de mauvaise qualité , l'emploi du bois a pu procurer des avantages économiques qui ne se retrouveraient plus dans les contrées où la carbonisation est pas-
sablement exécutée
,
et
le charbon meilleur
qu'aux Etats-Unis.
On fait maintenant , dans les usines à fer du royaume, beaucoup d'essais pour remplacer, en partie du moins, le charbon par du bois diversement préparé et dans l'espoir de diminuer la consommation de ce combustible, clans les opérations de la fabrication du fer. Je me contenterai de rap-
porter quelques-uns des résultats qui m'ont été communiqués dans les forges que j'ai visitées cette année. Dans l'un des hauts-fourneaux à l'air froid de
Clerval (Doubs), appartenant à MM. Bouchot frères, le bois en nature et non desséché , était employé (depuis Io OU 12 jours seulement, lors de mon passage), mais mélangé avec du charbon ordinaire , à la proportion de i: 2, en volume; on comptait qu'il fallait deux mesures de bois pour en remplacer une de charbon , et, jusque-là , on n'avait pas essayé d'augmenter la dose de bois. On conçoit que l'avantage économique ne peu t pas
être bien grand, puisque le bois rend souvent à là carbonisation 4o pour ioo de son vol u me, en char-
bon, et quelquefois plus de 5o; il faut ajouter ensuite les frais de découpage et ceux de transport ; il est vrai que la rivière du Doubs amène le combustible saris beaucoup de dépenses.