Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 248]

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ÉTAT DÉ LA FABRICATION DU FER 494 son de celui-ci est-il un peu différent ? En outre, quelques-unes des substances nuisibles se sont en

partie séparées; le métal est plus pur, et c'est le second motif de cette opération.

On peut pousser plus ou moins loin le mazéage,

et obtenir -ainsi du fine métal plus ou moins sone (rempli de souillures). Le puddleur de-

mande qu'il soit assez fortement affiné paree.que

son travail est plus tôt terminé ; mais le fer, qui a pris nature trop promptement, reste médiocre. L'ouvrier de finerre , au contraire, voudrait le donner le moins soufflé possible , parce qu'alors le déchet est le plus faible, et que l'on paye au mille de fine métal livré.

On doit toujours se tenir entre les limites extrêmes, et se diriger, à cet égard, selon la nature de la fonte, et d'après ce que l'expérience apprend dans chaque usine. Ordinairement un moindre déchet aux fineries, et pour une même espèce de fonte, est compensé par un plus grand déchet au puddlage, et même

au réchauffage qui le suit, et réciproquement. Toutefois il y a moyen d'arranger les choses de manière à n avoir , en définitive, qu'un déchet minimum, pour chaque espèce de fonte, et pour une certaine qualité de fer obtenue. Pour les bonnes fontes de forge ordinaires, le déchet aux fineries n'est guère que de o, i i ou t4

sur ioo ; mais, pour de très-mauvaises fontes, il s'élève à20, 25 et même 28 pour 100. Le puddlage et le corroyage donnant ensuite les mêmes déchets qu'à l'ordinaire, la perte surie métal devient considérable, et le fer reste encore assez mauvais. Si on veut l'améliorer par un second corroyage, le dé-

chet total augmente, et il arrive, comme on fa

El' AVENIR DES FORGES.

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vu dans une des plus grandes usinés à l'anglaise du royaume, que la fonte ne produit que. 54 ou 55,même quelquefois seulement 52 pour ioo de fer marchand, au lieu de 70, 72 ou 75 que l'on obtient généralement en Angleterre et en Belgique.

De là un accroissement considérable dans le prix de revient du fer en barres, et une diminution notable dans le total de la fkbrication annuelle, en faisant les mêmes dépelases que dans d'autres usines (1). Or, comrrie il est de toute évidence que ces déchets ne proviennent _point de la manière dont on opère le mazéage, ou dont on pratique les opérations qui suivent, il faut. en voir la cause dans la nature de la fonte, et dirifer ses recherches vers les deux objets suivants : la fabrication d'une fonte plus pure, ou , comme on dit, de meilleure qualité, et ensuite sa purification ou sa conversion en fine métal, en diminuant le déchet. On conçoit l'un comme aussi possible que l'autre, et.

même il y a des raisons de croire que le meilleur remède aux inconvénients signalés plus haut serait de fabriquer, de meilleure fonte.Malheu reusement , la qualité de celle-ci dépendant de la nature du combustible qu'on ne peut pas -changer ou du moins dont le remplacement par d'autre qui serait meilleur deviendrait trop coûteux ; et de même pour le minerai, on ne voit guère de. moyen d'améliorer les fontes dans la plupart des (1) Il est à remarquer que ce sont précisément les fontes qui éprouvent un très-fort déchet, surtout au =nazéage , qui donnent le plus mauvais fer. Si on améliore celui-ci en le soumettant à un second corroyage, on augmente encore la perte en métal; de sorte qu'il y a double inconvénient à fabriquer ou à acheter de mauvaise fonte de forge.