Annales des Mines (1837, série 3, volume 12) [Image 251]

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ÉTAT DE LA FABRICATION DU FER,

soient devenues un bisilicate ; mais elle cesse ( avait dit l'auteur dans un premier mémoire ), lorsque cette condition n'est plus remplie. » Mais il a modifié plus tard ce qu'il y avait d'absolu dans cette conclusion', ayant dû reconnaître que la même réaction avait encore lieu, quoique d'une manière bien moins active, pour les composés où

la silice se trouve en plus forte proportion que dans les bisilicates , c'est-à-dire, pour les trisilicates et quadrisilicates; cette puissance s'affaiblissant considérablement, à mesure que là dose de silice augmente dans les scories où par consé-

quent l'oxide de fer diminue dans un rapport

inverse.

tT AVENIR DES FORGES.

t

bien plus encore que sur le metal, afin de suroxider le fer qu'elles contiennent, et de donner lieu à des silicates très-chargés d'oxide de fer, et, en un mot, de leur rendre leur puissance d'oxidation , lorsqu'elle a été épuisée par leur réaction sur les substances qu'il s'agit de séparer du fer, par oxidation. Ces 'mêmes vues expliqueraient aussi cette circonstance, bien constatée d'ailleurs, des mauvais effets que produit la présence de la silice dans les creusets d'affinerie ; et de l'avantage qu'on a trouvé à saturer la plus grande partie de cette substance,

amenée dans ces creusets par les cendrés du coke, etc., au moyen de diverses bases capables

M. Sefstrôm voit dans ce résultat l'indication de ceci, que l'influence du vent ( de l'air lancé par une machine, ou amené par un courant naturel ), dans les différents modes d'affinage de la

de former avec elle une combinaison aisément fusible, telles que Foxide de manganèse, la chaux, etc. ;

bien plus souvent, sur les scories que sur le métal

manquer d'être phis efficace sur un métal qui

fonte, doit s'exercer bien plutôt, ou du moins ( qu'elles recouvrent presque toujours lorsqu'il

ce qui est le fondement des procédés de M. Thomas, dont nous avons parlé. Enfin, comme la réaction des silicates ne peut

n'est pas très-fluide, que sur celui qui serait fon lu

est fondu ) , et de manière à suroxider le fer com-

biné dans ces scories, et pour les rendre plus

et parfaitement liquide, peut-être trouverait-on, dans cette circonstance, réunie à ce qui vient

agissantes, plus propres à oxicier les substances que l'on veut séparer du fer : elles servent ainsi d'in-

d'être exposé, la cause des mauvais effets qu'a pro-

duits Vair diane, introduit dans les mazeries ,

termédiaire à la réaction de l'oxygène, et pré-

sentent cet avantage important qu'elles ne peuvent oxider le métal.

Si cette manière de voir est fondée, et surtout si elle était confirmée par des observations ou des expériences directes, on serait conduit à admettre

que la masse d'air projetée dans les creusets de linerie ( et de même pour les feux d'affinerie au charbon de bois, et les fours à puddler), a pour but, et pour effet principal d'agir sur les scories,

et qui y élève trop la température. On peut croire que la réaction des scories était devenue insignifiante , en raison d'une trop grande fluidité du métal.

Toutefois, il faudrait avoir des observations phis nombreuses et plus exactes que celles que l'on possède actuellement, pour donner la mesure de l'influence qu'exercent séparément, sur la fonte à purifier, l'oxygène de l'air, par son action immédiate sur ce dernier, et l'oxygène combiné dans les scories en conta ct.avec ce mét