Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
DES PLATES-CUVES PORTANTES.
566
NOTICE SUR LA CONSTRUCTION
très-difficile d'atteindre, car, malgré le talent ,..et l'habileté bien reconnue du charpentier chargé de ces constructions, les plates-cuves n" 5 et 6, bien que construites et renforcées avec une grande solidité , n'ont plus rempli qu'imparfaitement leur objet. Lorsque le niveau d'eau dépasse la ligne x' x'
(fig. 2 ), il pleut au fond du bure, ainsi que du bouxtay de la Vigne, phénomène qui ne peut être attribué à des fissures qui se seraient opérées dans la roche, car alors l'écoulement serait 'continu, mais bien à la flexibilité des pièces de cuve.
Quoi qu'il en soit, par suite de ce fâcheux ré-
sultat, on a dû provisoirement ôter une des pièces
du cuvelage PP du bure I, afin que le trop plein de la nourriture de la Grande-Veine puisse
être pompé par la machine d'exhaure du Baneux, ce qui rend provisoirement inutiles et les cuves n" 5 et 6, et les cuvelages PP et P'P'. Lors de la construction de la plate-cuve simple n° 1, on avait rempli de terre la partie supérieure du bure jusqu'à fleur du sol : c'est à cette surcharge que j'attribue, en partie, la -rupture de cette cuve, arrivée le 17 mars 1835. Pendant ce nouvel accident, les eaux du Pestay et du Rosier, deux pièces de cuve et une partie de la terre que celle-ci soutenait, sont tombées sur les platescuves renforcées n" 5 et 6, sans leur causer le moindre dommage : elles ont très-bien résisté au choc, et supporté l'augmentation momentanée survenue clans la charge contre laquelle elles faisaient habituellement effort. Pour réparer la plate-cuve n" 1, on a eu recours à un autre système de charpente moins coûteux et d'une exécution beaucoup plus facile que le
567
premier (voyez fig. 6, 7 et 8). Il consiste à s'opposer it la flexion des pièces de cuve par l'addi-
tion, ou , plutôt, la superposition d'autant de madriers de même longueur et épaisseur, mais d'une largeur moindre, reliés avec chacune d'elles au moyen des vis en fer e, e.; e et des arcs-boutants d, d, d. Les extrémités de ces nouvell es pièces
de bois ont été picotées et étançonnées comme les premières. Les poutres du premier plancher qui ont été remplacées portent les le' 2 , 3, 4, 5 et 12 ; trois d'entre elles, encore bonnes 4 ont été converties en pièces additionnelles, ce sont E G H comme l'indiquent le plan et les coupes (fig. 6, 7 et 8). Les cuves ne 2 et 3, ont été renforcées à l'aide des poutrelles I posées en sens inverse : on explique cette modification à la disposition générale, par la nécessité où l'on était de laisser libres les trous b, b, b, pour se débarrasser, pendant cette réparation, des eaux assez abondantes qui affluaient sur le plancher de la plate-cuve. Les plates-cuves simples, n" 2, 3 et 4, ont, jusqu'ici, parfaitement répondu aux - fins de leur construction ; et bien que l'on puisse attribuer la rupture des plates-cuves, n" i et 5, à leur plus grande surface, ainsi qu'à la charge plus considérable qu'elles avaient à supporter, il est néanmoins permis de croire que, s'il eût été possible de choisir des pièces de cuve saines et sans défauts, ces accidents ne seraient point arrivés, car les poutres rompues renfermaient toutes un noeud caché.
Du reste, le. système représenté fig. 6, 7 et 8, et appliqué en dernier lieu à la cuve n° i, semble devoir obtenir la préférence pour tous les puits