Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 22]

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FUSION DES MINERAIS DE FER

A L'AIDE DU BOIS EN PARTIE CARBONISÉ.

Quelques maîtres de forge ont une idée trèsfausse de l'emploi du bois en partie calciné. Ils veulent que ce combustibleporte la même quan-

mesure de bois brut, et par suite à déranger constamment le fourneau en faisant varier le rapport entre le minerai et le combustible nécessaire à sa

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tité de mine que le charbon. A moins de supposer

le bois amené à l'état que j'ai appelé E ( ce qui n'a presque jamais lieu ), cette idée est absurde, et prouve une complète ignorance de la matière. Le volume de combustible sera toujours plus grand que celui du charbon , et pour calculer l'économie qu'on obtient, il :faut rapporter tout au point de départ, c'est-à-dire au bois brut ; il faut se garder de conclure que la production des 1.000 kilogrammes de fonte exige plus de combustible , par ce fait qu'on en introduit un plus grand volume. Toute simple que soit cette réflexion, je crois devoir la faire ici pour mettre sur la voie de l'erreur ceux qui l'ont commise ou qui seraient tentés de la commettre. Un inconvénient qu'il est bon de signaler aussi,

C'est celui de charger le haut-fourneau avec un charbon roux, qui ne provient pas à chaque fois de la même quantité de bois. Quelques personnes défournent le bois calciné, et le chargent ensuite au panier. Cette méthode est excessivement vicieuse, elle expose à introduire à chaque charge des quantités de combustible très-différentes les unes des autres, qui ne proviennent pas de la même le haut-fourneau, et avec un plein succès. L'économie ( rapportée au bois ) a été d'un tiers, même rapport que celui qu'on trouve dans l'emploi du bois calciné. Le char-

gement était fait à très-petites doses, et d'une manière

presque continue ; seulement, au lieu de 3.000L par jour, le fourneau n'a plus donné que 2.00. Ces résultats sont, :comme -on v-oit , parfaitement -d'accord avec tout ce qui précède.

réduction et à sa fusion. Il faut, autant que possible, que le combustible soit amené à un état bien uniforme dans les caisses ; et que, dans tous les cas, la charge soit produite par la même quantité de bois brut.