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82 TERRAINS TERTIAIRES cette dernière formation sont fortement ondulées
mais en les examinant sur une certaine étendue on reconnaît facilement qu'elles plongent vers l'ouest. Elles disparaissent dans le lit du Lot, à i kilomètre environ , en amont du pont de Libos. Je les ai suivies sur la rive droite de cette rivière jusqu'à Du ravel, et je les ai retrouvées dans le fond de la vallée de la Lémance , en amont de Cu zorn
La partie supérieure de la craie fournit une pierre de taille très-recherchée, parce qu'elle se laisse facilement travailler, et résiste bien aux va-
riations atmosphériques. Elle est exploitée dans un grand nombre de localités aux environs de Fumel, et les produits sont exportés au delà die Villeneuve-d'Agen. La partie supérieure du terrain oolitique fournit une pierre de taille dure et susceptible d'un beau poli, qu'on a essayée avec succès pour la lithographie. Aucune exploitation n'est ouverte dans ce but ; mais on exporte à Bordeaux quelques pierres pour manteaux de cheminées et autres usages. Disposition gé_ Les fig. 4 et 5 indiquent les rapports ou ponérale des ter- sitions relatives de ces deux formations avec le terrains tertiaires et ferrifère et i.eterrain tertiaire d autres inférieurs
'eau douce.
On reconnaît que la craie et le terrain ferrifère s'élèvent à un niveau que la formation tertiaire d'eau douce n'atteint pas. Ce fait; général sur les
deux rives du Lot et joint à la très-faible inclinaison des terrains tertiaires vers le sud-ouest, indique que la formation d'eau douce est encore aujourd'hui dans la situation où elle a été déposée
83 et qu'elle est d'origine postérieure, non-seulement DU Df,..PARTENIENT DE LA GIRONDE.
aux terrains oolitiques et crayeux, mais encore
.au dépôt ferrifère dont elle renferme des débris., jusqu'auprès du Carbon-Blanc. C'est en effet
aux particules ferrugineuses entraînées par les courants venus de l'intérieur des terres que les calcaires et les argiles d'eau douce doivent leur coloration en rouge. Les faits que j'ai signalés dans cette notice 'montrent clairement que les formations marines
de la partie du département de la Gironde, com-
prise entre la Dordogne et la Garonne , viennent se terminer en coin dans la formation lacustre de l'Agenais , qui constitue à elle seule le terrain tertiaire dans cette dernière localité. Ne pourrait-
on pas en conclure que ces formations, de natures différentes, sont contemporaines, c'est-àdire qu'il se déposait un terrain marin aux lieux qu'occupent aujourd'huila Gironde et les Landes de Gascogne, tandis qu'il se déposait un terrain lacustre à l'ouest de Fumel? Le rivage de la mer ou
la limite de l'eau douce et de l'eau salée aurait seul varié pendant la durée de ce dépôt. Cette hypothèse est appuyée par la ressemblance des fossiles de la mollasse coquillière avec
ceux du calcaire grossier et aussi par la presque identité des diverses formations d'eau douce dans le département dela Gironde. Elle n'est nullement en contradiction avec les faits quej'ai observés sur la
rive gauche de la Garonne et la rive droite de la Dordogne. Si on l'admettait, il faudrait en conclure que, antérieurement au creusement des vallées par les courants qui ont déposé la partie supérieure *et arénacée des terrains tertiaires ,la masse