Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 112]

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DESSICCATION DU BOIS,

DESSICCATION DU BOIS,

C

lever au bois l'eau hygrométrique qu'il renferme,

aux séchoirs. 11 séchoirs.

on pourrait l'arrêter aussitôt que paraissent ces

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Plate - forme de chargement et de déchargement. Elle est à environ 0rn,50 au-dessous du plancher de

fonte des séchoirs, et seulement à 3 ou 4 mètres au-dessus du niveau des feux d'affinerie. Les voitures attelées y arrivent par une pente douce. ..

Ces deux dispositions générales sont très-bien entendues ; dans d'autres usines elles sont moins régulières, parce qu'il a fallu s'y conformer aux conditions d'emplacement qu'elles présentaient. Les séchoirs du gueulard ou des feux d'affinerie

sont souvent supportés par des cadres de charpente , qu'on préfère à la maçonnerie, afin d'économiser l'espace. Alors le massif des séchoirs repose ordinairement sur un ensemble de petits. berceaux en briques un peu surbaissés, qui ont r mètre d'ouverture, et qui s'appuient sur des traverses de bois posées horizontalement, et appuyées elles-mêmes sur des poteaux montants. Sur l'extrados de ces berceaux on place une couche de sable d'environ o'n,5o d'épaisseur, qui empêche

la chaleur de se communiquer à la maçonnerie, et par suite à la charpente ; la surface supérieure de ce sable forme le sol du carneau qui règne sous le plancher de fonte des séchoirs. Conduite et durée de ropiration.

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Conduit commun qui reçoit les gaz et les distribue

Pendant les premières heures de l'opération les gaz sortent seuls, le bois n'étant pas encore échauffé; ensuite ils sortent mêlés à des vapeurs aqueuses ; enfin ils commencent .à entraîner avec eux quelques matières charbonneuses du bois, ce

qu'on reconnaît à leur odeur, qui devient piquante. Cette dessiccation n'ayant d'autre but que d'en-

vapeurs noires et piquantes, qui indiquent un commencement de distillation; mais en général onlaisse

continuer l'opération encore pendant quelques heures, afin d'obtenir une dessiccation complète jusqu'au centre des bûches. La durée de l'opération est variable avec la quantité de chaleur qu'on introduit dans le séchoir; ordinairement elle est de 48 heures : avec moins de chaleur la dessicca-

tion est plus lente, et cette lenteur n'a d'autre inconvénient que d'exiger un plus grand nombre de séchoirs; avec plus de chaleur l'opération est accélérée, mais elle est accompagnée dès l'origine d'un commencement de distillation. Cet excès de chaleur n'a d'ailleurs pas l'inconvénient de pouvoir enflammer le bois, car les gaz qui s'échappent.

des hauts-fourneaux et sans doute même ceux qui s'échappent des feux d'affinerie ne sont pas oxidants , et ne pourraient opérer cette inflammation que dans le cas où, y introduisant de l'air atmosphérique pour /es brûler et augmenter leur chaleur, on l'introduirait en excès. Lorsqu'on reconnaît que la dessiccation est ache-

vée, on ferme les registres de manière à interrompre compl é tement l'introduction de la chaleur,

on bouche hermétiquement tous les ouvreaux au moyen de tampons en briques, dont on lute les bords, et on laisse refroidir si on laissait les ouvreaux ouverts après la fermeture des registres, l'air atmosphérique , n'étant plus repoussé par le courant de gaz et de vapeurs, s'introduirait dans le séchoir et enflammerait le boi,s. Le refroidissement dure ordinairement 24 heu: