Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 223]

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CHIMIE.

L'antimoine peut être précipité de cette manière sur le cuivre avec tout son éclat métallique, et sous forme de pellicule qui y adhère fortement. On peut aussi produire l'inverse en plon-

geant dans une dissolution de sulfate de cuivre de l'antimoine et de l'étain ; aussitôt après le contact, le cuivre s'applique aussi bien sur l'antimoine que sur l'étain, et il ne reste en dissolution que du sulfate de protoxide d'étain pur. J'ai reconnu, par des expériences précises, que

la quantité de cuivre précipité sur le platine est en raison inverse de la quantité d'action chimique dans l'unité de temps. Elle varie par conséquent avec l'étendue de la surface du fer et lé degré d'acidité de la dissolution ; dans tous les cas le fer se trouve en totalité au minimum d'oxidation dans la liqueur. La position du fer pendant la précipitation n'est nullement indifférente relativement à la répartition du cuivre. Quand on plonge le fer horizontalement, il se dépose plus de cuivre sur le platine et il se dissout moins de fer que quand on place le métal verticalement. Si l'on plonge un

barreau de fer dans un tube de verre tenu

verticalement et contenant une dissolution de sulfate de cuivre neutre, la décomposition com-

mence vers les deux extrémités du barreau, en s'avançant progressiverrient vers sa partie moyenne. On sait d'ailleurs que les deux extrémités du

barreau agissent dans ce cas sur une aiguille aimantée, comme les deux pôles d'un aimant, en

sorte qu'il parait que cette aimantation aug-

mente l'énergie de l'action chimique, et diminue par conséquent la précipitation de cuivre déposé sur le platine.

EXTRAITS.

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66. Note sur le BICHROMATE DE PERCHLOWURE DE

CHROME; par M. Walter. ( Acad. des Se., septembre 1837.)

On réussit très-bien à préparer ce composé en plaçant dans une cornue de verre tubulée un mé-

lange intime, et réduit en poudre très-fine, de oo p. de sel marin fondu et de 168: p. de chromate de potasse neutre; adaptant .à la cornue une

allonge et un récipient à deux tubulures, et.en versant peu à peu, par un tube en S placé dans la tubulure de la cornue, 3oo p. d'acide sulfurique concentré...

La liqueur obtenue est d'un- rouge de sang magnifique; sa densité est de 1,7.. Elle bout à 18' c. Elle attaque le soufre, le phosphore, le mercure,

dissout le chlore et l'iode, et se combine avec l'ammoniaque, avec dégagement de lumière. naiyse que j'en ai faite a complétement confirmé celle de M. H. Rose. j'ai trouvé la densité de sa vapeur de 5,9. D'après cela on peut la représen-

ter par 3 y. de chrôme , 6 y. de chlore et 6 v;

d'oxygène condensés, en 2 V.; chaque atonie de ce composé représentant 6 y. de vapeur. Mais sa composition et la densité de sa vapeur permettent également de le considérer comme formé de iv. de chrôme , 2 y. de chlore et 2 y. d'oxygène, condensés en 2 v.; mais alors chaque atome du composé représenterait seulement 2 V. de vapeur, et ce composé serait considéré comme un chlorure d'oxide, formé de i at. de chrôme, 2 at. de chlore

et 2 at. d'oxygène, ou comme un acide particulier que l'on pourrait désigner sous le nom d'acide ehloro-oxi-chrotnique. Cette manière d'envisager la constitution de ce corps, qui explique si bien.: