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ANALYSES '616 mastics, en en extrayant des huiles bitumineuses par voie de distillation ; car l'opération n'exigeant
qu'une température peu élevée, il y a lieu de croire que l'on ne consommerait pas plus de
combustible en procédant de cette manière, qu'en effectuant la séparation du bitume au moyen de l'eau bouillante. Resterait à chercher par l'expérience si les huiles bitumineuses distillées peuvent former d'aussi bons mastics que les bitumes naturels. 5. Analyse des SCHISTES BITUMINEUX d'Autun; par M. P. BERTHIER.
Les schistes bitumineux qui se trouvent auprès d'Autun, sont depuis longtemps bien connus des géologues, à cause du grand nombre d'empreintes de poissons qu'ils renferment. Ces schistes se rencontrent presque partout dans le bassin au milieu duquel coule l'Aroux , entre Epinac et Auttit sur une longueur de 24 kilom. de l'est à l'ouest, et sur une largeur moyenne de 9 à 10 kilomètres. On a cru d'abord qu'ils constituaient une formation particulière contemporaine du zechstein et du schiste cuivreux de Mansfeld; mais M. Ag,assis ayant constaté que les .poissons d'Autun sont diffé-
rents de ceux du Mansfeld , et analogues à ceux que l'on voit ailleurs dans le terrain houiller', et l'observation ayant fait voir que les poissons d'Autun sont accompagnés d'empreintes végétales caractéristiques de ce terrain, on considère généralement aujourd'hui les schistes d'Autun comme 'appartenant à la formation houillère, dont ils paraissent être le dernier dépôt. Ces schistes ont d'ailleurs tous les caractères
DE SUBSTANCES MINÉRALES.
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extérieurs des schistes qui aceOmpa gnent
dans une multitude de lieux ;ils sor-it fuilletés, h cassure grenue mate , et d'un gris tirant plus Ou Moins sur le noir; leur poussière est grise. Lorsqu'on lès distillé, il s'en dégage beaucoup d'eau, et des liqUides huileux de plus en plus vis-;
queux et d'un brun de plus en plus foncé ; si la température est bien ménagée, les premières huiles sont très-fluides et presque limpides; ce sont ces huiles que Fon cherche à en extraire en grand, pour les employer à la fabrication du gaz d'éclairage, etc. Le résidu de la distillation est terreux et noir : s'il était suffisamment calciné, il pourrait probablement être employé pour la décoloration des sirops ; il devient presque tout à fait blanc par le grillage , parce que les schistes d'Autun ne contiennent que très-peu de pyrites. Lorsque l'on chauffe ces schistes à l'air, ils s'en],
brasent promptement, et brûlent avec flamme et. fumée, en répandant une odeur bitumineuse qui n'est pas forte ; mais ils ne peuvent pas servir de combustible , parce qu'ils sont trop terreux. L'alcool ne les attaque pas ; l'éther leur enlève une .trace de bitume. La potasse caustique dissout une petite quantité d'alumine et de silice, mais sans altérera ucunement la matière combustible; l'acide sulfurique concentré les attaque très-fortement en
dissolvant beaucoup d'alumine et laissant de la silice gélatineuse, mêlée avec le reste de la matière terreuse non attaquée, ainsi qu'avec la substance bitumineuse sur laquelle l'acide n'exerce d'action qu'à la longue. L'analyse immédiate d'un échantillon provenant d'Igornay a donné :