Annales des Mines (1838, série 3, volume 13) [Image 333]

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ANA LYSES

DE SUBSTAIkt§ .-11à tNÉRA LES.

le fer par l'échauffement est beaucoup plus considérable pour le fer préparé à l'air froid que pour

paraît qu'il s'est trotivé tin naàreeâti dé bois contact avec le fer. Ce bois a conservé une texture ligneuse assez reconnaissable , mais il a été profondément altéré. Il avait l'aspect d'une masse homogène, d'un gris foncé, à cassure mate et il était très-fortement magnétique. Par calcina

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l'autre : la force du premier en passant de la température de la &ace à celle où il commencé à devenir rouge est diminuée dans le rapport de 950 à 723, tandis que celle du second, dans les mêmes circonstances, ne diminue que dans le rapport de 917 à 82o.

39. Analyse d'une incrustation attachée à une ANCRE DE FER, trouvée clans la Seine à Paris;

par M. P. Berthier.

Le t5 juin de l'année dernière, MM. Nevetit frères, marchands de bois de bateaux, en pêchant dans la Seine vis-à-vis l'entrepôt des douanes du Gros-Caillou, ont trouvé et retiré du fond de la

rivière une ancre de marine, dans un état trèsavancé d'oxidation et enveloppée d'un conglomé-

rat solide de graviers, de fragments de poteries, d'os et de morceaux de bois altérés. Cette ancre est longue de plus de 2m, et ne pèse p:-:s moins de 200k. M. Jal , chef de la section historique au mi-

nistère de la marine, pense qu'elle pourrait être du Xrne siècle, mais que ses proportions satisfont complétement à la formule de fabrication des ancres et que dans tous les cas françaises du X,V,P" rien n'autorise à la croire siècle' plus ancienne que I 400.

La croûte pierreuse qui enveloppe cette ancre se compose de cailloux de toutes sortes, plus Ou moins gros , de fragments d'os et de grains de sable, le tout agglutiné par un ciment calcaire coloré en gris peu foncé. Cette croûte se détache aisément par le choc de la partie de l'ancre non encore altérée. Verau n e des extrémités de l'ancre,

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tion et grillage, il a perdu o,375 de son poids, et il a exhalé une odeur très-sensible d'acide sulfureux. L'acide acétique lui a enlevé o,65 carbonate de chaux pur. L'acide muriatique l'a dissous presqu'en totalité, avec dégagement de gaz hydrogène

sulfuré. Le résidu se composait de parcelles de ligneux non altéré, mêlé d'une petite. quantité de persulfure de fer. L'analyse a donné Carbonate de chaux Protosulfure de fer Persulfure de fer Matière ligneuse

0,65 0,18 0,07 0,10 .1,00

Le fer doit y être pour la plus grande partie à l'état de pyrite magnétique, et pour une certaine proportion à l'état de persulfure. La pâte grisâtre des croûtes est colorée aussi par du sulfure de fer. La production du sulfure de fer à la surface de l'ancre trouvée dans la Seine , au contact d'un. morceau de bois, n'a rien qui puisse surprendre depuis que l'on sait que les sulfates en dissolution se convertissent peu à peu en sulfures en présence des matières organiques. En effet, comme

l'eau de la Seine renferme du sulfate de chaux, on conçoit sans difficulté qu'au contact du bois et

du fer, ce sel a pu produire du sulfure de fer et du carbonate de chaux. L'acide carbonique dis.4