Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 23]

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EMPLOI DU 130IS EN NATURE

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

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Le fourneau dont la capacité est de 12'nc.,7 5 fer feuillard. Une seule expérience faite de cette contient 27 charges, d'où il suit que le volume, manière a pu réussir. La forte contraction qu'éprouve le bois en se occupé moyennement par chacune d'elles est carbonisant rendait les précautions que nous avions de on.e.,47. prises pour le maintenir, tout à fait inutiles, lorsLe bois employé renferme au moins les 2, d'es- qu'il s'agissait de le retirer. sences dures, chêne, charme et hêtre. Il est dé. Nous avons fait alors construire en grosse tôle coupé par la scie circulaire en morceaux de 5 à deux appareils en forme de cloche dont le fond 6 pouces de longueur. J'ai trouvé 215 kil, pour le était un disque maintenu par deux clavettes. La poids du cuveau de bois vert scié. surface entière de la cloche et du disque était Le bois desséché et légèrement bruni que l'on percée de petits trous destinés à mettre les matières retire des séchoirs établis par M. pèse renfermées dans l'intérieur de l'appareil en comaprès le sciage 165 kil, le cuveau, Gauthier, ou 33o kil, le munication avec le courant extérieur. Les capamètre cube. Le mélange de minerais en grains employé cités de ces deux cloches étaient d'environ i litre pèse 1.800 kil. le mètre cube. On commence par et 0",70. Un trou ménagé à leur partie supérieure permettait de les fixer à l'extrémité du fil charger le bois vert, ensuite le bois desséché, le

charbon, la castine et les minerais. On passait alors 22 charges en 16 heures, intervalle de deux coulées, et l'on obtenait par coulée 1.65o kil, de fonte noire destinée à l'affinage, ce qui porte le produit de la charge à 75 kil. , et le rendement

des minerais à 27,2 p. 7,°. Le travail du fondeur n'offrait aucune difficulté. Les laitiers étaient bien fluides ; après leur refroidissement , ils étaient vitreux , transparents et légèrement violacés dans les éclats minces. Telles étaient les conditions de roulement du haut-fourneau, à l'époque où j'entrepris, de concert avec M. Vigoureux, neveu de M. Gauthier, , les expériences que ie rapporte ci-après. Pour constater la suite des altérations le bois en descendant dans le fourneau, qu'éprouve nous avions

commencé par suspendre, au bout de fils de fer n. 20, des morceaux de bois de diverses grosseurs , solidement maintenus par des armures en

de fer. Pour les retirer du fourneau on faisait

passer le fil d'attache sur la gorge d'une poulie en fer dont l'axe était établi à l'extrémité d'un ringard en forme de fourche qu'on maintenait solidement sur le gueulard. Il fallait au moins quatre hommes

pour retirer l'appareil d'une profondeur de 15 pieds. Les produits de ces expériences ont été soigneu-

sement garantis du contact de fair jusqu'au moment où ils ont été essayés au laboratoire de Vesoul.

Les mêmes fils de fer pouvaient difficilement servir à plus de deux opérations. Le contact des gaz carbonés qui traversent le fourneau leur fait éprouver une espèce de cémentation. Leur nerf' disparaît completement , et il n'est plus possible de les.recourber sur eux-mêmes sans les briser. Expérience n° Un morceau de chêne de 0m,07 de diamètre sur