Annales des Mines (1838, série 3, volume 14) [Image 29]

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56 EMPLOI DU BOIS EN NATURE absorbe une petite quantité d'acide acétique (n° 8). 2o La distillation du bois commence à s'opérer

à la profondeur de 13 à 14 pieds. Elle s'effectue de telle sorte que la surface des morceaux d'un certain volume est déjà carbonisée, lorsque tout leur intérieur se trouve encore à l'état naturel (Exp. i et 5). Ce mode de distillation produit

DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.

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6)(1). La carbonisation du bois employé en nature dans le haut-fourneau, détermine donc un abaissement de température considérable, qui s'opère

des charbons d'une faible cohésion. A la surface de

brusquement dans un espace très-rétréci, abaissement de température dû sans doute à la chaleur latente absorbée par les gaz et par les vapeurs qui proviennent de cette distillation. Cette absorption de chaleur prouve que ces matières combustibles ne sont pas brûlées par le courant

s'opère un retrait considérable avant que le centre

d'air en partie désoxygéné qui traverse le fourneau; car , s'il en était autrement , il est évident que la

chaque morceau de bois un peu volumineux, il

commence à l'éprouver, d'où résultent de nombreuses fissures qui se propagent de la circonférence au centre suivant des plans passant par l'axe ou perpendiculaires à celui-ci. 3° A la profondeur de 16 à 17 pieds au-dessous du gueulard, et après 2 heures-;-` ou 3 heures de

séjour dans le haut-fourneau, la distillation du bois est complète, et le charbon ne retient plus qu'une faible proportion de substances volatiles (Exp 3-, 4, 7). A 17 pieds de profondeur, la température du fourneau est le rouge cerise, tandis qu'à 3 pieds au dessus, elle est insuffisante pour commencer la distillation du bois : celle-ci s'opère donc entièrement, d'une manière complète, dans une zone da haut-fourneau dont la hauteur est d'environ 3 pieds, et dans un temps assez

court qui dépend du volume des morceaux , mais qui ne dépasse pas I- heure;-`. Elle ne s'effectue à la fois que sur deux charges, de telle manière que le bois placé à la base de la charge inférieure est tout à fait carbonisé , lorsque le bois desséché qui se trouve au. milieu de la seconde n'éprouve pas encore d'altération

notable (Exp.

,5

température de cet air s'élèverait au lieu de s'abaisser aussi rapidement.

4. A la profondeur à laquelle le bois est piétement carbonisé, les minerais sont transfor-

més seulement en oxide de fer magnétique Ëe. -H Fe. Ils n'ont donc perdu que de l'oxygène qu'ils doivent abandonner pour arriver à l'état de fer métallique. 5° Si l'on compare le volume des charges avec

le volume de la partie du fourneau qu'elles occupent, on trouvera qu'il n'y a pas contracLion jusqu'à la profondeur de 14 pieds au-dessous du gueulard, hauteur à laquelle la carbonisation du bois commence à s'opérer.

L'expulsion de l'eau des minerais, de presque toute l'eau hygrométrique du bois, et la distillation complète de celui-ci s'opérant dans une même (1) La zone où la carbonisation s'opère dépend de la hauteur de chaque fourneau et de la proportion de bois en nature qu'on y consomme. Elle descend d'autant plus bas au-dessous du gueulard que la proportion de bois consommé est plus grande par rapportà celle du charbon , et que la hauteur du fourneau est plus considérable. Ainsi , dans le fourneau de la Romaine, dont la hautenk,