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EMPLOI DU BOIS EN NATtniE
reproduisait dans des expériences faites plus en grand, il serait évident que le bois de chêne serait préférable à toutes les autres essences pour .être employé en nature dans les hauts-fourneaux. Quoi qu'il en soit, on voit qu'une très-petite différence dans la durée d'une carbonisation rapide suffit pour déterminer des variations trèsnotables dans la quotité de ses produits. Si l'on applique les résultats qui précèdent à ce 2° De la grosseur des morceaux. qui se passe dans le haut-fourneau , on trouvera
que la proportion de charbon, produite par les morceaux de bois d'un faible volume, doit être
3. De la dessiccation.
sensiblement moins forte que celle laissée par la distillation des gros morceaux ; mais que, d'un autre côté, le charbon que donnent les petits morceaux a plus de cohérence et de compacité. L'influence de la dessiccation préalable du bois, sur son rendement en charbon dans le fourneau,
ne me parait pas d'une grande importance. En effet, on a vu que les morceaux de bois vert, retirés du haut-fourneau avant leur complète carbonisation ( exp. i et 5), présentent entre la zone extérieure déjà charbonnée et celle où le bois a
conservé sa teinte primitive, une zone de bois bruni tout à fait analogue à celui qu'on retire des séchoirs. Le bois se dessèche donc progressi-
vement de la circonférence au centre, et la carbonisation suit la même marche. La faible épaisseur de la zone brunie prouve le peu de conductibilité de cette enveloppe. Son existence établit que le bois vert passe par l'état de bois desséché avant de se carboniser, et par conséquent que la proportion de charbon qu'il laisse est équivalente à celle que laisse ce dernier. Toutefois , s'il parait probable que le bois vert
DANS LES HAUTS-FOURNEAUX.
laisse autant de charbon que s'il avait été préalable-
ment desséché, il est évident que sous ce dernier état il exigerait pour sa distillation une quantité de chaleur moindre, et par conséquent il ne refroidirait pas autant la partie supérieure du fourneau. D'un autre côté , le retrait qu'il aurait déjà subi dans les séchoirs rendrait moins sensible celui qu'il éprouve dans le fourneau, et qui est la cause de la faible cohésion des charbons qu'il produit. En résumé, l'économie qui résulte de l'emploi du bois me parait due en très-grande partie à la proportion de charbon que laisse ce combustible dans le fourneau. La carbonisation ordinaire ne donne moyennement que les 0,15 en poids de charbon bien calciné. Or, si l'on admet que le bois
vert laisse seulement 0,22 de charbon calciné clans le haut-fourneau , et si l'on ajoute à l'effet calorifique ou réductif de ce charbon, celui qui résulte de la nouvelle distillation du goudron
condensé dans le haut-fourneau et de celui qui se dépose sur les corps très-échauffés qui entourent le bois lorsqu'il se distille, on arrivera à expliquer d'une manière satisfaisante l'économie de combustible. Peut-être aussi qu'en refroidissant la partie supérieure de la cuve, le bois em-
pêche qu'une partie de l'acide carbonique produit dans la partie basse du fourneau ne se transforme en oxide de carbone (i).
(1) Il serait fort intéressant de rechercher si, dans la transformation de l'acide carbonique en oxide de carbone, transformation d'où résulte une perte considérable de combtistible , il n'y a pas abaissement de température du gaz. Cette absorption de chaleur rendue latente paraît pro able , si l'on considère 1e que l'acide carbonique double
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